Le groupe Microsoft a lancé jeudi un site où les particuliers pourront gérer et stocker leur dossier médical personnel, baptisé HealthVault, devançant Google qui prépare un service analogue.

Le groupe Microsoft a lancé jeudi un site où les particuliers pourront gérer et stocker leur dossier médical personnel, baptisé HealthVault, devançant Google qui prépare un service analogue.

Le service de Microsoft, qui compte se rémunérer par des publicités ciblées, réunira un moteur de recherche spécialisé sur la santé et des outils pour que chacun gère ses données médicales, par exemple surveiller son poids ou l'évolution de sa maladie, a expliqué le groupe dans un communiqué.

Le leader mondial des logiciels promet que ces données seront protégées et que cette plateforme aidera à »mener une vie plus saine», et revendique l'appui d'organismes de santé mais aussi d'associations de défense de la vie privée.

«Le transfert de données vers l'extérieur ne sera possible qu'avec le consentement explicite de l'intéressé, et les annonceurs publicitaires s'engageront à protéger toute information», a déclaré Deborah Peel, fondatrice de la Fondation pour les données privées des patients, citée dans le communiqué de Microsoft.

Google est lui aussi sur le point de lancer un service similaire, baptisé Google Health, comprenant par exemple des messages d'alerte pour le renouvellement d'ordonnance ou les rendez-vous médicaux, des conseils personnalisés, des guides de médecins du quartier.... Google Health a pris du retard car le principal artisan du projet a quitté le groupe en septembre.

Les deux groupes lorgnent le marché prometteur de la santé en ligne, qui pourrait changer en profondeur les relations entre patients et le corps médical, en permettant par exemple des réponses plus rapides des médecins.

Selon un récent sondage, plus de la moitié des adultes américains (52%) cherchent régulièrement des informations de santé sur internet.

Selon le New York Times, environ 20% des patients américains ont déjà des dossiers informatisés, mais détenus par des médecins ou des assureurs, et qu'il est compliqué pour un particulier de récupérer.

Google et Microsoft eux promettent de redonner le contrôle de leur dossier au patient, et espèrent convaincre peu à peu les particuliers de leur confier ces données intimes.