L'offensive contre l'ultradomination de Microsoft dans la bureautique se poursuit. Depuis quelques jours, la firme de Redmond subit en effet un feu nourri. Ce mardi, IBM annonçait le lancement de Lotus Symphony, sa suite gratuite et téléchargeable.

L'offensive contre l'ultradomination de Microsoft dans la bureautique se poursuit. Depuis quelques jours, la firme de Redmond subit en effet un feu nourri. Ce mardi, IBM annonçait le lancement de Lotus Symphony, sa suite gratuite et téléchargeable.

Aujourd'hui, c'est Google qui annonce la disponibilité de Presentations, son alternative à PowerPoint. Cette application est issue du rachat en avril de Tonic Systems, spécialisée dans le développement d'outils de présentation en Java. Outre des outils de présentation, elle permet le travail collaboratif.

«Ils disposent de bonnes technologies dédiées à la création de présentations ainsi qu'à la conversion de documents, ce qui constitue pour nous un apport de qualité», explique Google.

L'application sera intégrée à la suite bureautique Google Docs & Spreadsheets disponible en ligne. Cette suite, qui comprend désormais tous les logiciels bureautiques classiques (traitement de texte, tableur et présentation) devient ainsi une alternative intéressante face à Office de Microsoft grâce à sa gratuité. Elle sera également incluse dans Google Apps Premium Edition, le forfait payant d'outils collaboratifs destiné aux entreprises (Docs, Agenda, VoIP, messagerie instantanée...).

Même s'il s'en défend, Google poursuit son offensive anti-Microsoft. Apps «ne possède pas toutes les fonctionnalités de Microsoft Office et ce n'est pas son objectif», a-t-il assuré il y a quelques mois. Difficile à croire. Surtout depuis que le moteur ait réussi à convaincre Capgemini de diffuser la suite auprès de ses clients Entreprises.

Du côté de Microsoft, qui détient 90% du marché de la bureautique avec Office, on reste serein en pointant les limites fonctionnelles et sécuritaires des applications en ligne.

«Microsoft prône l'utilisation du logiciel et des services, de continuer de travailler hors ligne pour la richesse fonctionnelle et de basculer en ligne seulement lorsque c'est possible. Une partie de l'activité s'exerce obligatoirement en poste de travail avec les fonctionnalités d'Office 2007 enrichies avec la fonction "en ligne". Rappelons que seules les ressources en local permettent de disposer d'applications riches», nous confiait il y a peu de temps Fabrice Milhoud, responsable stratégie de Microsoft France.

«Et puis, le mode "en ligne" impose en corollaire l'hébergement des données au seuil du pare feu et à l'extérieur de l'entreprise, ce qui pose la question de la confidentialité et de la sécurité des données critiques, de leur sauvegarde, des courriels et de l'audit. Face à l'apport de la richesse des applications et des fonctionnalités d'Office, les offres en ligne sont tout juste suffisantes !»