Kodak semble disposé à s'imposer, cet été, comme l'un des principaux acteurs de la scène de la photographie numérique.

Kodak semble disposé à s'imposer, cet été, comme l'un des principaux acteurs de la scène de la photographie numérique.

Le roi de la pellicule a pu paraître ébranlé par le virage au numérique, mais il s'est vite adapté, de sorte qu'il est capable d'offrir des modèles compétitifs à tous les échelons de la nouvelle technologie.

Victime du passage au nouveau mode de photographie, Kodak n'y est cependant pas totalement étranger, puisqu'il a été un des premiers à offrir un appareil numérique, vers 1996... 15 ans après Sony parce que ses dirigeants d'alors ne croyaient pas à la viabilité de cette technologie. Le plus grand nom de la pellicule devrait cependant vite retomber sur ses pieds. Le voici qui propose des modèles grand public correspondant à la tendance à la simplification et à la facilité d'utilisation dans des appareils toujours plus petits et moins chers.

Kodak a une réputation à sauvegarder et qu'il ne peut se permettre d'écart de conduite. Ses appareils photo se doivent donc de prendre des images au détail et aux couleurs impeccables et ses imprimantes doivent être capables de les restituer le plus fidèlement possible, si l'on veut soutenir la comparaison avec l'impression traditionnelle. Ce qui n'est pas toujours une mission facile, même si elle semble évidente.

Profitant de l'évolution de la technologie, les ingénieurs de Kodak sont parvenus à créer des appareils dignes de la marque. Ils sont conçus selon le principe de la facilité de partage et sont des exemples du genre.

Les appareils photo ont vraiment pris du poil de la bête et l'un des plus récents, l'EasyShare V1003 (299 $) montre à quel point les modèles «visez, cliquez» ont évolué. Il est petit, léger, joli (offert en gris, noir, bleu, rose ou vert), et possède un capteur de 10 Mp avec stabilisation d'image, ce qui permet de bons agrandissements. La qualité d'image est bonne, souffrant cependant un peu du phénomène de bruit numérique comme tous les gros capteurs. Il a une mémoire interne «d'urgence» de 24 Mo et un stockage sur carte SD. Il est alimenté par une pile propriétaire. Il est préférable d'utiliser le flash partout où c'est possible. Exception faite de ce problème de bruit et d'une certaine lenteur dans la mise au point, le V1003 se comporte comme un charme et donne d'excellents résultats pour la photographie en extérieur.

L'autre appareil «sans souci» de Kodak est la station d'impression G600 (170 $) qui mérite vraiment le nom d'imprimante portable à cause de sa taille, de son poids et, surtout, du fait qu'elle est une des rares à fonctionner sur piles. Son berceau sert à amarrer un appareil photo EasyShare, de sorte que l'écran de celui-ci sert de moniteur, permettant de se passer d'ordinateur. La correction des photos et le cadrage se font alors directement.

Alors que la majorité des autres imprimantes fonctionnent selon la technologie du jet d'encre, Kodak a recours à la sublimation thermique. L'impression (60 secondes pour un 4 x 6) se fait en quatre passes, trois pour les couleurs et une pour la couche de laminage, ce qui donne un fini professionnel à la photo et la rend résistante aux éclaboussures, aux taches et aux empreintes de doigts.

La trousse d'impression comprenant ruban thermique et le papier spécial coûte 55 $ pour 160 photos 4 x 6 sans marge.