La mairie de Paris a lancé son service «Paris Wi-Fi», qui propose l'internet sans fil gratuit dans les bibliothèques, parcs et musées du domaine municipal. Au total 105 bornes («hot spots») fonctionnent depuis le début de semaine dans la capitale et 400 devraient être en service à la fin septembre.

La mairie de Paris a lancé son service «Paris Wi-Fi», qui propose l'internet sans fil gratuit dans les bibliothèques, parcs et musées du domaine municipal. Au total 105 bornes («hot spots») fonctionnent depuis le début de semaine dans la capitale et 400 devraient être en service à la fin septembre.

Il sera ainsi possible de se connecter gratuitement à une borne Wi-Fi dans 134 sites en plein air, jardins et parcs parisiens ou parvis d'édifices municipaux, ainsi que dans 128 services municipaux (bibliothèques municipales, maisons des associations, maisons de l'emploi, musées municipaux) pendant les heures d'ouverture.

Le service a été lancé alors que France Telecom a déposé un recours devant le tribunal administratif pour excès de pouvoir, mettant en cause la légitimité de la mairie de Paris d'intervenir sur le marché des télécoms.

Ce recours a été déposé aux terme de l'article L14-25 du Code général des collectivités territoriales, qui prévoit qu'une collectivité ne peut gérer elle-même un réseau public de télécommunications que si elle permet à tous les opérateurs de l'utiliser ou à l'issue d'un appel d'offres infructueux.

Dans le cadre du réseau «Paris Wi-Fi», un appel d'offres a bien été lancé, auquel France Telecom a participé, et a été remporté en février par SFR et Alcatel-Lucent.

«Orange a l'attitude d'un mauvais perdant: après avoir candidaté à l'appel d'offres et l'avoir perdu pour ne pas avoir été le mieux disant, il remet en question la légitimité de cet appel d'offres», avait commenté le 11 juillet un porte-parole de la mairie, avant la mise en service de «Paris Wi-Fi».

Une source municipale a indiqué à l'AFP mercredi que l'Hôtel de Ville était «assez serein» sur cette procédure, relevant que «tous les hotspots sont sur le domaine municipal et que le service ne couvre que le domaine municipal», chaque point d'accès ayant une portée d'environ 50 mètres.

En outre, le Wi-Fi ne fonctionne qu'aux horaires d'ouverture des services où il est implanté, et s'assimile donc à un service offert par la municipalité, selon la mairie.

Ce réseau Wi-Fi fait partie du plan du maire PS Bertrand Delanoë pour donner à Paris un statut de «capitale numérique», qui s'adresse aux particuliers comme aux entreprises. M. Delanoë souhaite assurer, d'ici 2010, l'accès de 80% des immeubles parisiens au très haut débit grâce à la fibre optique et permettre la couverture totale de Paris en Wi-Fi et Wi-Max.

France Telecom, qui compte plus de 2250 bornes d'accès Wi-Fi payantes dans la capitale, cite un précédent européen, à Prague en 2005, où la municipalité voulait créer un réseau Wi-Fi gratuit financé par des fonds publics, un projet bloqué par la Commission européenne par souci de respect de la concurrence. La ville avait alors lancé un réseau dont elle était propriétaire et dont elle proposait la location aux différents opérateurs.