L'iPhone d'Apple, un téléphone-baladeur connecté à internet et au design futuriste, sort vendredi soir aux États-Unis, précédé d'un emballement médiatique qui le proclame par avance objet culte, malgré son prix élevé.

L'iPhone d'Apple, un téléphone-baladeur connecté à internet et au design futuriste, sort vendredi soir aux États-Unis, précédé d'un emballement médiatique qui le proclame par avance objet culte, malgré son prix élevé.

Le nouveau produit d'Apple, qui espère réitérer le succès phénoménal de son baladeur iPod, sera mis en vente vendredi à 18h00, uniquement dans les 162 magasins Apple Store et les quelque 2000 boutiques de l'opérateur téléphonique ATT, qui pour 5 ans aura l'exclusivité de l'iPhone. Il sera aussi possible de l'acheter sur internet.

Outre son prix de 499 ou 599 dollars selon le modèle, les consommateurs devront pour utiliser l'iPhone souscrire un nouvel abonnement de 2 ans chez ATT, même s'il y sont déjà abonnés, a précisé le groupe.

L'iPhone coûte le double du plus cher des téléphones proposés actuellement chez ATT.

L'opérateur a sorti les grands moyens pour vendredi, en engageant 2000 vendeurs supplémentaires. Ses magasins fermeront à 16h30 et rouvriront de 18h00 à 22h00. Les boutiques Apple devraient faire de même.

«Je serais vraiment déçu s'il n'y avait pas de pénurie» vendredi, a déclaré récemment le PDG d'ATT Randall Stephenson.

L'appareil doit sortir cet automne en Europe et début 2008 en Asie.

Il cumule des technologies déjà existantes mais avec un design révolutionnaire: il est recouvert intégralement d'un écran tactile qui permet de le commander d'un glissement du doigt, et l'image pivote avec l'appareil.

L'iPhone pourrait bien lancer à grande échelle une nouvelle mode des surfaces tactiles dans les produits high-tech, selon de nombreux experts.

Comme les autres téléphones intelligents -- BlackBerry, Palm, Nokia et Motorola en tête -- il pourra surfer sur internet et recevoir les e-mails. Comme un iPod il lira la musique et les vidéos, et fera aussi appareil photo et caméra.

Le patron d'Apple Steve Jobs pense conquérir d'ici fin 2008 1% du marché mondial des téléphones portables, soit 10 millions d'iPhone vendus.

Il prendrait ainsi 10% du marché encore élitiste des super-téléphones qui surfent sur internet, pour l'instant surtout réservés aux cadres.

Ces appareils multi-fonctions devraient se vendre à 100 millions d'unités cette année, mais selon le cabinet Canalys, atteindre en cumulé 1 milliard d'ici 2010, remplaçant les portables standard.

Pour l'iPhone, les analystes sont encore plus optimistes qu'Apple: leurs pronostics vont de 3 à 10 millions vendus dès 2007 et 10 à 15 millions en 2008. La firme Piper Jaffray prédit même 45 millions en 2009.

L'iPhone profitera du boom de tout ce qui est mobile -- internet mobiles, jeux mobiles, television mobile, musique mobile, GPS... -- considéré comme la nouvelle révolution technologique à venir.

Les analystes sont toutefois partagés sur son succès rapide. Le pouvoir d'attraction de l'iPhone est incontestable: selon plusieurs sondages, 9% des Américains adultes sont «très intéressés» à en acheter un, soit 19 millions de clients potentiels.

Mais d'autres révèlent que l'immense majorité hésitera devant le prix et l'obligation de passer chez ATT, et préferera attendre.

Quelques critiques ont fleuri aussi sur sur la durée de vie des batteries -- mais Apple vient d'annoncer qu'il allait les améliorer -- et la commodité du clavier tactile, inhabituel pour un téléphone.

Sûrement pas de quoi décourager les inconditionnels, prêts à faire la queue vendredi dès l'aube voire plusieurs jours avant, comme pour les consoles de jeu. Des chômeurs se proposent même de faire la queue pour vous pour 250 dollars.

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