Les points d'accès à internet par Wi-Fi se sont multipliés en 2006 à Paris, Londres et New York, mais la sécurité reste encore un point faible, selon une étude de la société américaine RSA, spécialisée dans la sécurité et l'authentification sur les réseaux.

Les points d'accès à internet par Wi-Fi se sont multipliés en 2006 à Paris, Londres et New York, mais la sécurité reste encore un point faible, selon une étude de la société américaine RSA, spécialisée dans la sécurité et l'authentification sur les réseaux.

RSA, dont c'est la sixième enquête annuelle, a dénombré 825 points d'accès («hotspots») à Paris à la mi-2007 contre 573 un an plus tôt (+44%). Mais Londres fait beaucoup mieux avec 7130 points d'accès, une augmentation de 160% en un an, plaçant largement en tête la capitale britannique, y compris devant New York qui compte 6371 points d'accès (+49%).

Selon l'étude publiée jeudi, les mesures de sécurité n'ont pas suivi cet engouement pour le Wi-Fi qui permet de se connecter à internet sans fil à partir d'un ordinateur portable ou d'un téléphone mobile.

Seule Londres a amélioré la sécurité: 19% de réseaux sans fil d'entreprise pourraient être piratés contre 26% l'année précédente. Paris ne progresse que très modérément (20% de points d'accès vulnérables contre 22% en 2006). À New York, les progrès sont également faibles (24% en 2007 contre 25% en 2006).

L'étude met également en garde contre la présence de points d'accès frauduleux («Rogue Hotspots») qui miment les véritables points d'accès afin de subtiliser des informations confidentielles (mots de passe, données bancaires ..., etc.) que pourraient transmettre les utilisateurs. Difficiles à dénombrer, «c'est une menace qui doit être prise très au sérieux», ajoute encore l'étude.

«Nous n'avons encore jamais détecté ce type de réseau en France», a déclaré à l'AFP Joël Gaget, délégué général de Wireless Link. Cette association regroupe la quasi-totalité des opérateurs Wi-Fi français.

«Etonné du catastrophisme» de cette étude, il affirme qu'à la suite d'un important travail de sensibilisation, les réseaux non sécurisés sont «de plus en plus rares».

M. Gaget indique également que son association, afin d'éviter les points d'accès pirates, travaille à un système de reconnaissance des propriétaires de points d'accès qui permettrait de prouver l'appartenance de celui-ci à un opérateur officiel.