Un homme d'affaires de Québec a déposé deux requêtes pour exercer des recours collectifs pour des sommes totalisant 40 millions $. Ils viseraient des fabricants d'écrans à cristaux liquides et de mémoire Flash.

Un homme d'affaires de Québec a déposé deux requêtes pour exercer des recours collectifs pour des sommes totalisant 40 millions $. Ils viseraient des fabricants d'écrans à cristaux liquides et de mémoire Flash.

Dans sa requête, Alain Fillion, président de Communication Méga-Sat, allègue que la quinzaine de compagnies ont comploté pour fixer les prix et se partager le marché, contrevenant ainsi à la Loi sur la concurrence. Certaines des compagnies fabriquent les deux produits. Parmi les plus connues, on trouve Samsung, Hitachi, Mitsubishi, Toshiba, LG Philips, NEC, Epson et Sharp.

Les recours collectifs seraient exercés pour le compte des résidants du Québec ayant acheté un écran à cristaux liquides ou de la mémoire Flash depuis la fin des années 90. L'écran à cristaux liquides est le principal composant des moniteurs plats pour l'informatique et la télévision. Il est aussi à la base d'une multitude de produits tels les téléphones mobiles et les caméras numériques.

Quant à la mémoire Flash, elle possède les caractéristiques de la mémoire vive, mais dont les données ne s'effacent pas lors d'une mise hors tension. Sa vitesse élevée, sa durée de vie et sa faible consommation la rendent très utile pour des applications tels les appareils photo numériques, les téléphones cellulaires, les imprimantes, les baladeurs MP3 et les clés USB.

Les ententes qui auraient été conclues entre les intimées se seraient traduites par une série de hausses coordonnées des prix du marché. Le requérant allègue donc que les consommateurs ont payé un prix trop élevé pour les deux produits.

En décembre 2006, LG Philips annonçait qu'elle était sous le coup d'une enquête en Corée, au Japon et aux États-Unis pour des allégations de collusion afin de fixer les prix des écrans à cristaux liquides. En avril, on apprenait d'autre part qu'une quinzaine de demandes de recours collectifs contre le cartel de la mémoire Flash venaient d'être déposées aux États-Unis.

Dans chacune des demandes d'exercer un recours collectif déposées à Québec, un montant de 15 millions $ est réclamé en dommages, et un autre de 5 millions $ est demandé en dommages punitifs, pour un total de 20 millions $.