La Commission européenne, qui en avril avait critiqué les pratiques commerciales de la boutique de musique en ligne d'Apple iTunes, a donné deux semaines de plus au géant américain de l'informatique pour présenter sa défense, a indiqué mardi un porte-parole de l'exécutif européen.

La Commission européenne, qui en avril avait critiqué les pratiques commerciales de la boutique de musique en ligne d'Apple iTunes, a donné deux semaines de plus au géant américain de l'informatique pour présenter sa défense, a indiqué mardi un porte-parole de l'exécutif européen.

Le 3 avril, la commissaire européenne à la Concurrence Neelie Kroes s'était attaquée à iTunes, la boutique de musique en ligne d'Apple.

Elle avait alors épinglé les «restrictions territoriales» imposées par l'entreprise: selon elle, il est anormal qu'un consommateur ne puisse acheter de la musique sur iTunes que dans son pays de résidence.

iTunes vérifie en effet le pays de résidence des usagers à travers les détails de leur carte de crédit. Pour télécharger de la musique sur iTunes en Belgique par exemple, un consommateur doit disposer d'une carte émise par une banque basée en Belgique.

Le hic, c'est qu'iTunes pratique des prix et propose des titres musicaux différents selon les pays: alors que dans la zone euro, le prix d'une chanson est uniformément de 0,99 euro, au Royaume-Uni il est de 1,17 euro et de 1,07 euro au Danemark.

Apple ayant demandé un délai supplémentaire, la Commission a accepté. Le groupe a dorénavant jusqu'au 20 juin, contre le 4 juin précédemment, pour présenter ses arguments, a expliqué à l'AFP Jonathan Todd, le porte-parole de Neelie Kroes.

En avril, la Commission avait également blâmé les grandes maisons de disque qui ont «imposé» ces restrictions à Apple. Même si elle avait alors refusé de les nommer, elle a en ligne de mire les quatre majors du secteur: EMI, Warner, Universal et Sony BMG.

Selon M. Todd, une seule de ces maisons de disque a répondu aux griefs de la Commission. Les autres ont également obtenu un délai.