La nouvelle fonction intégrée cette semaine dans l'outil Google Maps, qui permet de voir des rues à hauteur d'homme, soulève des craintes relativement à la vie privée.

La nouvelle fonction intégrée cette semaine dans l'outil Google Maps, qui permet de voir des rues à hauteur d'homme, soulève des craintes relativement à la vie privée.

Google Street View a notamment été remis en cause par Mary Kalin-Casey, qui a envoyé plus tôt cette semaine un courriel au blogue Boing Boing pour déplorer que Google épie son chat.

«Je suis en faveur de la cartographie, mais cette option me donne des frissons. J'ai l'impression que je dois fermer mes rideaux maintenant», a écrit la femme sur le site.

C'est qu'en tapant son adresse pour voir sa maison avec l'outil Google Street View, Mary Kalin-Casey s'est aperçue qu'on voit son chat de la fenêtre de son appartement.

Si la photo d'un chat dans une fenêtre n'a rien de très compromettant, on ne peut en dire autant de certaines photos qui ont été repérées par les internautes.

Le site Mashable.com a établi son palmarès des 15 images les plus intéressantes.

Parmi celles-ci, une montre un homme entrer dans une librairie de livres «pour adultes». Sur une autre, on voit un homme escalader la clôture d'une maison. «Peut-être a-t-il seulement oublié ses clés», écrit Mashable.com.

Google affirme avoir exploré toutes les implications relatives à la vie privée avant de lancer son nouveau service.

«Street View montre seulement des images prises à partir de la voie publique. Ces images différent en rien de ce que tout le monde peut déjà photographier ou voir en marchant dans la rue», a déclaré Google dans un communiqué.

Par exemple, Google s'est entendu avec une association américaine qui se préoccupe de violence conjugale pour enlever de ses photos les refuges pour femmes victimes de violence.

Un des dirigeants de Chesapeake Analytics, une firme spécialisée dans la cartographie et l'imagerie, affirme que la justice a toujours estimé que les gens dans les espaces publics peuvent être photographiés.

«En matière de vie privée, je doute qu'il y ait un problème», a déclaré Edward A. Jurkevics au New York Times.

Avec le New York Times

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