Les laboratoires de recherches techniques du groupe audiovisuel public japonais NHK ont présenté à Tokyo une caméra capable de filmer les silhouettes masquées par un rideau de fumée, en captant non pas les variations de lumière, mais les ondes invisibles.

Les laboratoires de recherches techniques du groupe audiovisuel public japonais NHK ont présenté à Tokyo une caméra capable de filmer les silhouettes masquées par un rideau de fumée, en captant non pas les variations de lumière, mais les ondes invisibles.

Cette caméra agit un peu comme un sonar. Des ondes à très hautes fréquences (bande des 60 gigahertz) sont émises dans la direction de la scène à filmer. Une antenne de réception, située près de celle ayant servi à l'émission, capte en retour les ondes réfléchies par les corps solides situés de l'autre côté de l'obstacle visuel (fumée, rideau).

En fonction des directions de ces ondes, le système est capable de reconstituer la forme du corps solide qui les a renvoyées. En répétant cette opération en continu, le système permet ainsi de suivre les mouvements d'une personne pourtant masquée par de la fumée, selon les chercheurs de la NHK.

Leur objectif est d'aboutir à un système qui restitue les images en temps réel, autrement dit de réduire les temps d'analyse.

Les chercheurs de l'audiovisuel public ambitionnent de développer un dispositif permettant à la chaîne de pouvoir filmer par exemple lors des incendies consécutifs à un tremblement de terre, ou au moment d'une éruption volcanique.

La NHK, en tant que service public, constitue un outil d'information essentiel pour l'État et la population chaque fois que survient une catastrophe naturelle (séisme, tsunami, typhon).

La chaîne interrompt immédiatement ses programmes pour donner les détails et suivre en continu l'évolution de la situation.

Elle dispose déjà d'un réseau national de caméras autonomes qui se déclenchent systématiquement à la moindre secousse tellurique et adressent leurs images automatiquement au centre de la NHK à Tokyo.