Le fabricant américain délaisse le plomb au profit de matériaux plus respectueux de l'environnement.

Le fabricant américain délaisse le plomb au profit de matériaux plus respectueux de l'environnement.

Intel s'engage sur la voie «verte». Et tire un trait sur le plomb. La firme a décidé d'abandonner ce métal et de ne plus l'inclure dans le processus de fabrication des ses processeurs. Les nouvelles puces 45 nm seront pourvues d'un matériau à forte constante diélectrique nommé «high-k». Une matière plus respectueuse de l'environnement.

Cette prochaine génération de processeurs sortira pour la fin du second semestre. Pour Nasser Grayeli, V.P d'Intel chargé de la Division et de la Technologie et Directeur du développement des technologies d'essai, il s'agit surtout d'«une démarche volontaire en faveur du développement durable». Le fabricant, soucieux de l'impact «écologique et sanitaire» du plomb, utilisera un alliage «d'étain, d'argent et de cuivre» pour remplacer les 5% de plomb entrant dans la fabrication de son composant. Intel se fait aussi fort d'exploiter des matériaux à «forte permittivité». En clair, les futurs composants destinés à la fabrication des processeurs, consommeront moins d'énergie que leurs prédécesseurs.

Au cours des dernières années, grâce à une modification de ses procédés de production, Intel à permis d'économiser 35 millions de mètres cubes d'eau douce. Fort de ses résultats, Le géant américain travaille aussi à convertir ses fournisseurs aux bienfaits d'une production «verte».

Intel n'est pas le seul fabricant à avoir opéré un virage écologique. Il y a peu, Apple et IBM annonçaient elles aussi le lancement d'un programme écologique. Dell, AMD et HP poursuivent la même voie.

Tous ces éléments dénotent une réelle volonté des géants du secteur d'agir en faveur de l'environnement et surtout, de se montrer concernés. Toutefois, toutes ces considérations n'évacuent en rien l'aspect financier. Une enquête réalisée par l'institut Forrester souligne que pour une majorité des décideurs interrogés, un achat écologique doit être synonyme de réduction des coûts. Et seuls 15% des professionnels du secteur ont pris connaissances des initiatives écologiques des constructeurs.