C'est à une «overdose numérique» que nous convie jusqu'à samedi la direction artistique du 8e festival Elektra, qui propose en collaboration avec l'ACREQ - l'Association pour la création et la recherche électroacoustiques du Québec - une «immersion dans l'univers de la création numérique» qui se traduit souvent par un choc des sens.

C'est à une «overdose numérique» que nous convie jusqu'à samedi la direction artistique du 8e festival Elektra, qui propose en collaboration avec l'ACREQ - l'Association pour la création et la recherche électroacoustiques du Québec - une «immersion dans l'univers de la création numérique» qui se traduit souvent par un choc des sens.

Un choc «pleinement assumé, mais qu'il faut prendre avec humour», insiste le directeur artistique Alain Thibault.

Il y a bien sûr la performance «immersive, sonore et visuelle» Feed de l'ex-Granular Synthesis Kurt Hentshcläger, pour laquelle les 70 spectateurs doivent signer une décharge, spécifiant que l'artiste et le producteur ne sont pas responsables des possibles troubles de santé que peuvent provoquer écrans de fumée, stroboscopes et musique atmosphérique, jusqu'à samedi à l'Usine C.

Mais quelque part dans cette zone encore peu explorée, située entre la musique électronique/électroacoustique et les arts visuels, les arts médiatiques défendus par les curateurs d'Elektra touchent en plus au cinéma expérimental, au design, à la danse et même à l'architecture.

L'Usine C, le Centre de design de l'UQAM, la Cinquième salle de la Place des Arts et la Salle Fernand-Seguin de la Cinémathèque accueilleront les activités du festival, dont quelques-unes sont gratuites, histoire de rendre plus accessible cette nouvelle discipline artistique d'apparence hermétique.

Les programmateurs, qui réaffirment leur mission de «présenter des pièces de création visuelles et sonores» qu'on désigne sous l'appellation arts numériques, réinvitent quelques figures connues de la discipline.

En plus de Scanner et des deux membres de Granular Synthesis, Elektra présente le fascinant duo montréalais Skoltz_Kolgen, qui propose ce soir sa dernière création, une version «remixée à cinq écrans» de l'oeuvre Silent Room, et lancera demain le coffret DVD+2 CD+livre de la même performance. Membre émérite de l'ACREQ, Louis Dufort soumettra Flesh, une «pièce vidéomusique» qui examine notre rapport avec la peau et la pornographie.

Enfin, soulignons qu'Elektra a programmé deux captivantes activités parallèles à ses soirées : le Marché international de l'art numérique (demain et samedi, à la Cinémathèque), lieu de rendez-vous des professionnels de la discipline, et une présentation du logiciel de création musicale Tamtam, développé par le chercheur Jean Piché, de l'Université de Montréal.

Tamtam sera inséré dans les ordinateurs bon marché (One Laptop per Child) que développe le MIT Media Lab pour les enfants des pays défavorisés. La présentation aura lieu demain, 17h30, au Café de l'Usine C, et le chercheur aura avec lui une poignée de ces petits ordinateurs.

La programmation complète est disponible en ligne : www.elektramontreal.ca.