Une des vedettes de la blogosphère québécoise annonce qu'elle ferme son blogue. Caroline Allard, alias Mère indigne, cesse de publier sur le Net les tribulations de la vie d'une mère de famille.

Une des vedettes de la blogosphère québécoise annonce qu'elle ferme son blogue. Caroline Allard, alias Mère indigne, cesse de publier sur le Net les tribulations de la vie d'une mère de famille.

«Mes chers amis, il faut que je vous quitte. (…) C'est ma quatrième année de thèse, et il faut que ça avance mieux que ça. J'ai essayé de jongler avec mon écriture et ma thèse, mais la dernière en souffre, ça n'est pas raisonnable, et ça me rend malheureuse», écrit la Mère indigne sur son blogue.

Caroline Allard a préféré ne pas discuter de sa décision de cesser d'écrire son blogue avec Technaute.

L'étudiante au doctorat en philosophie, qui tenait son blogue depuis un an, s'était acquis une notoriété enviable dans le monde des blogues québécois.

Elle s'était même taillé une place dans le top 100 des blogues francophones les plus influents, palmarès établi l'automne dernier par Technorati et la firme Edelman.

La blogueuse affirme sur son carnet que sa décision n'a rien à voir avec la publication de ses écrits par la maison d'édition Septentrion.

Le 16 mars dernier, les éditions du Septentrion ont lancé la collection Hamac-Carnets, consacrée à la publication sur papier de blogues.

Les blogues québécois Un taxi la nuit (Pierre-Léon Lalonde), Lucie le Chien (Sophie Bienvenu) et Chroniques d'une mère indigne (Caroline Allard) ont été les premiers à passer du Web au papier.

Chez Septentrion, on dit comprendre la décision de Caroline Allard.

«Elle a une carrière à côté de ça», dit Josée Morissette, attachée de presse. Elle précise que la blogueuse sera de plusieurs salons du livre dans les semaines à venir pour faire la promotion de son livre.

Par ailleurs, Septentrion affirme que ses nouveaux-nés littéraires se portent bien.

«On a une première critique qui s'en vient dans Le Devoir en fin de semaine, dit Josée Morissette. Le cœur des blogueurs est conquis, il faut maintenant aller chercher le reste du lectorat.»

La maison d'édition de Québec n'exclut pas de publier d'autres blogueurs, mais ils devront d'abord les trouver, dit Josée Morissette.

«On veut des textes de qualité. On ne commencera pas à réécrire les textes», prévient-elle.

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