En avril prochain, le quotidien économique Les Échos sera le premier journal français à lancer une édition en papier électronique.

En avril prochain, le quotidien économique Les Échos sera le premier journal français à lancer une édition en papier électronique.

Un e-lecteur à l'encre électronique sera bientôt offert aux abonnés des Échos. Pour la somme de 350 euros, les clients des Échos pourront se procurer le fameux bidule (à peu près au prix coûtant) afin de lire quotidiennement la version papier électronique du périodique spécialisé.

«Nous nous y sommes rapidement intéressés car nous avons pressenti que notre clientèle pourrait y adhérer rapidement; le lectorat des Échos est composé de gens d'affaires et de cadres supérieurs qui bougent beaucoup et donc qui aiment lire les informations économiques transmises en temps réel, où qu'ils soient», explique Philippe Jannet, directeur des éditions électroniques des Échos.

«C'est une aventure passionnante, car le papier électronique est un outil formidable pour lire l'information. Nous croyons qu'une portion de notre clientèle achètera notre lecteur et s'abonnera à cette nouvelle version électronique de notre journal.»

Le défi de la rentabilité

Comment rentabiliser cette opération inédite? En multipliant les abonnements et en maximisant le potentiel publicitaire de cette version papier électronique. Philippe Jannet indique d'ailleurs que les annonceurs des Échos sont très excités par cette perspective de nouveau modèle d'affaires, car cette initiative confère au produit (et à ses annonceurs, par voie de conséquence) une image de modernité et de souci de la préservation de l'environnement. Le cadre des Échos nous apprendra en outre que la presse française manifeste beaucoup d'intérêt face au projet de papier électronique préconisé par le quotidien économique. «Nous sommes prêts à accueillir nos confrères en ouvrant leurs contenus à notre e-lecteur. Tout récemment, Le Figaro et L'Équipe nous ont approchés en ce sens, mais il était trop tard pour leur permettre l'accès à notre lecteur numérique», raconte Jannet.

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