Steve Jobs, patron d'Apple, fabricant des baladeurs iPod, a appelé les maisons de disques à autoriser le téléchargement de musiques sans protection technique des droits (DRM, Digital Rights Management), arguant que «les DRM n'ont jamais pu et ne pourront jamais empêcher le piratage».

Steve Jobs, patron d'Apple, fabricant des baladeurs iPod, a appelé les maisons de disques à autoriser le téléchargement de musiques sans protection technique des droits (DRM, Digital Rights Management), arguant que «les DRM n'ont jamais pu et ne pourront jamais empêcher le piratage».

Dans une lettre ouverte parue sur le site d'Apple, M. Jobs a souligné que «sur les 1000 chansons en moyenne stockées sur un iPod, seules 22 chansons, soit 3% du total, sont protégées par des DRM», ces systèmes qui empêchent aux chansons d'être copiées illégalement ou lues sur des lecteurs autres que ceux prévues par le site de téléchargement.

Apple est critiqué en Europe pour le fait que les chansons vendues sur son site iTunes ne peuvent être lues que ses iPod, en raison des DRM qui le prévoient. Les maisons de disques elles critiquent les baladeurs, notamment l'iPod, comme un réceptacle majeur de musiques piratées.

En contre-attaque, M. Jobs a expliqué que c'étaient les maisons de disques elles-mêmes qui exigeaient ces protections, et les a mises au défi d'autoriser la vente de musiques non protégées.

Evoquant les diverses alternatives de l'avenir de la musique en ligne, il s'est dit en faveur de «l'abolition complète des DRM», où «n'importe quel site pourrait vendre n'importe quelle chanson, jouable sur n'importe quel lecteur».

«C'est la meilleure solution pour le consommateur, et Apple l'adopterait illico», a-t-il dit, «si les quatre majors du disques l'autorisaient».

«Ils pourrait accepter car les DRM n'ont jamais pu et ne pourront jamais empêcher le piratage de musique», a-t-il martelé.

«Les maisons de disques exigent des protection pour les musiques vendues en ligne alors qu'elles vendent des milliards de CD qui contiennent des musiques entièrement non protégées», a-t-il ajouté.

«Aucune protection n'a été mise en place pour les CD, donc toute la musique distribuée par CD peut facilement être postée sur internet et illégalement téléchargée sur n'importe quel lecteur», a-t-il lancé.

«En 2006, moins de 2 milliards de chansons protégées ont été téléchargées contre 20 milliards vendues sans protections sur les CD par les maisons de disques elles-mêmes, et cela ne change pas puisqu'elles dépendent des ventes de CD pour leur chiffre d'affaires», a-t-il conclu.

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La lettre de Steve Jobs