Une équipe de scientifiques sous la direction des firmes IBM, Macronix et Qimonda doit annoncer aujourd'hui une découverte qui permettra aux puces électroniques de devenir encore plus rapides et économes en énergie.

Une équipe de scientifiques sous la direction des firmes IBM, Macronix et Qimonda doit annoncer aujourd'hui une découverte qui permettra aux puces électroniques de devenir encore plus rapides et économes en énergie.

La percée réside dans l'alliage mis au point par les trois compagnies pour des mémoires dites «à changement de phase» (PCM), utilisées notamment pour les CD et DVD. Les PCM sont de 500 à 1000 fois plus rapides que les mémoires «flash» utilisées dans les baladeurs et les appareils photo numériques, tout en demandant moitié moins d'énergie.

«On peut faire beaucoup plus de choses avec les mémoires à changement de phase qu'avec les flash, a affirmé Spike Narayan, responsable de la nanotechnologie à IBM. On peut remplacer les disques durs, fabriquer des ordinateurs beaucoup plus rapides et qui tiennent dans la paume de la main. Cela complète parfaitement les nanotechnologies si les fabricants souhaitent mettre les deux ensemble», estime-t-il.

Les détails techniques seront révélés à l'International Electronic Devices Meeting 2006, qui s'ouvre aujourd'hui à San Francisco.

Selon T.C. Chen, vice-président du secteur technologique de IBM, les mémoires PCM pourraient rapidement remplacer les mémoires flash. «Beaucoup s'attendent à ce que les mémoires flash rencontrent rapidement des limitations de capacité, et nous présentons maintenant une technologie basée sur les changements de phase qui offre de fortes capacités dans un volume extrêmement petit», a-t-il déclaré.

Les nouvelles puces s'appuient sur un alliage semiconducteur conçu au Centre de recherche d'IBM d'Almaden, dans la Silicon Valley, proche de San Jose (Californie).

Qimonda est une filiale du groupe allemand Infineon, spécialisé dans les mémoires informatiques, et Macronix est une entreprise installée à Taiwan.

Les mémoires informatiques les plus couramment utilisées, comme les SRAM (Static Random Access Memory) et DRAM (Dynamic RAM), ne sont pas totalement hermétiques et doivent être alimentées en énergie de manière permanente. Les mémoires PCM ne requièrent pas d'alimentation électrique continue, ce qui les fait entrer dans la catégorie de mémoires dites «non volatiles», contrairement aux DRAM et aux SRAM.

IBM, Qimonda et Macronix avaient décidé en 2005 d'unir leurs efforts de recherche dans ce secteur où travaillent également Samsung, Intel, Philips et STMicroelectronics.