Les virus informatiques continuent de faire des victimes. Les propriétaires du restaurant La Closerie des lilas craignent de devoir débourser quelques milliers de dollars après qu'un intrus virtuel eut paralysé leur système informatique.

Les virus informatiques continuent de faire des victimes. Les propriétaires du restaurant La Closerie des lilas craignent de devoir débourser quelques milliers de dollars après qu'un intrus virtuel eut paralysé leur système informatique.

Les trois ordinateurs du commerce sont hors circuit depuis la fin de la semaine dernière. Les propriétaires, Nicole Ducharme et François Renaud, n'ont pour l'instant aucune idée du type de virus dont ils sont victimes. Un crack en informatique a réussi à déjouer toutes les barrières de protection (antivirus, routeur, coupe-feu), installées pour contrer les attaques.

Au moment de fermer son ordinateur, jeudi en fin de journée, un message mentionnant qu'un autre utilisateur était toujours branché au réseau est apparu sur l'écran de Mme Ducharme. Une mise en garde signifiant que la fermeture de l'ordinateur entraînerait la perte du travail effectué par cet utilisateur a suivi. La propriétaire a donc fermé l'appareil croyant que cela règlerait le problème.

Le lendemain, les choses se sont compliquées. Le système a ralenti de plus en plus jusqu'à ne plus fonctionner du tout. Mme Ducharme a tout redémarré en espérant que la situation s'améliore. Une demi-heure plus tard, le problème a affecté les ordinateurs du restaurant. «Mon conjoint m'a appelée pour me dire que plus rien ne fonctionnait. Plein de messages d'erreurs sont apparus et les filles du resto n'avaient plus accès à rien», raconte-t-elle.

Inquiets

Des techniciens informatiques ont tenté pendant deux jours de déboguer les trois ordinateurs touchés, sans y parvenir. «Samedi, ils ont passé toute la journée ici. À 18h30, ils sont repartis avec nos ordinateurs et nous en ont prêtés d'autres temporairement», explique Mme Ducharme.

Les propriétaires s'inquiètent de la perte des données répertoriées depuis quatre ans. La comptabilité et les statistiques de fréquentation de l'établissement sont contenues dans le disque dur de l'ordinateur. «Pour l'instant, les techniciens n'ont aucune idée de ce qu'ils pourront sauver. On n'a aucune idée des dommages», dit M. Renaud.

En plus des déboursés imprévus, notamment la rémunération des techniciens, les propriétaires ont perdu beaucoup de temps à aviser leurs institutions bancaires. «Nous effectuons toutes nos transactions pas Internet. Il a fallu appeler pour annuler nos codes d'accès», dit Mme Ducharme.

Cette histoire s'ajoute à celles de GE Canada et d'Éric Le Sieur publiées le 27 novembre dans La Voix de l'Est. Tout deux ont connu des jours difficiles en raison d'un virus informatique.