Une institutrice de 29 ans poursuivie par la justice française, dans une affaire très médiatisée, pour avoir téléchargé en 2004 plus de 1600 titres de musique sur internet a été condamnée jeudi à Rennes (ouest) à une amende avec sursis et à la confiscation du disque dur de son ordinateur.

Une institutrice de 29 ans poursuivie par la justice française, dans une affaire très médiatisée, pour avoir téléchargé en 2004 plus de 1600 titres de musique sur internet a été condamnée jeudi à Rennes (ouest) à une amende avec sursis et à la confiscation du disque dur de son ordinateur.

Anne-Sophie Lainnemé s'était fait un nom en témoignant à visage découvert, notamment à la Une de l'hebdomadaire Télérama, alors qu'une cinquantaine de personnes étaient à l'époque visées par des plaintes pour avoir échangé illégalement des fichiers musicaux via le procédé «peer-to-peer».

Le tribunal correctionnel de Rennes la prévenue à une amende de 1200 euros (1800$ CA)avec sursis et à la confiscation du disque dur de son ordinateur pour «contrefaçon de droit d'auteur», délit passible de trois ans d'emprisonnement et 300 000 euros (450 000$ CA) d'amende.

Absente au tribunal jeudi, la jeune institutrice a accueilli ce jugement «avec beaucoup d'émotion», a déclaré son avocat Me Bernard Lamon après l'avoir jointe au téléphone.

La justice a «fait une application très modérée de la loi pénale et a tenu compte de l'état d'esprit de l'époque», a commenté Me Lamon qui avait plaidé la relaxe.

«Je téléchargeais les fichiers pour découvrir de nouveaux artistes et acheter leurs albums ou aller les voir en concert. Je n'avais pas l'intention de léser qui que ce soit», avait déclaré Anne-Sophie Lainnemé à l'audience le 19 octobre.

Au titre des dommages et intérêts et des frais d'avocat, l'institutrice devra néanmoins verser 2225 euros (3370$ CA) à la Société des producteurs de phonogrammes en France (SPPF) et à la Société civile des producteurs phonographiques (SCPP), les deux organismes qui la poursuivaient.

Une représentante de la SCPP, Corinne Demidoff, s'est estimée «satisfaite» du jugement «car la culpabilité avait été retenue».