SuperClub Vidéotron vient de décider de miser à fond sur Blu-ray, ce qui devrait provoquer une petite révolution.
SuperClub Vidéotron vient de décider de miser à fond sur Blu-ray, ce qui devrait provoquer une petite révolution.
Le Blu-ray de Sony et le HD-DVD de Toshiba sont de nouveaux supports de films qui vont remplacer les disques DVD dans les clubs vidéo.
Les DVD ont complètement supplanté les cassettes VHS en sept ans et les Blu-ray pourraient en faire autant, peut-être même plus rapidement, selon le président sortant de SuperClub Vidéotron, Richard Soly, un vétéran du commerce de détail.
Le Blu-ray et HD-DVD vont donner une nouvelle vie au marché du vidéo, renchérit le nouveau patron de 40 ans de SuperClub Vidéotron, Donald Lizotte. Ces produits vont élever la qualité du visionnement du vidéo à un autre niveau, selon lui.
Leader des clubs vidéo au Québec, avec 35% du marché, SuperClub Vidéotron devient le premier à se lancer dans la location de Blu-ray et de HD-DVD au Canada, et se classe même parmi les meneurs en Amérique du Nord, selon ce qu'ont confié les studios Universal et Paramount à Richard Soly.
Avant hier, SuperClub Vidéotron a aménagé un rayon de Blu-ray et de HD-DVD à une succursale du boulevard Saint-Laurent et, dans les prochains jours, déjà 10 magasins pourront en offrir, a assuré Donald Lizotte.
Un problème de lecteurs
Il y a toutefois un problème de taille. Il faut deux nouveaux lecteurs pour visionner les Blu-ray et HD-DVD et ils coûtent respectivement plus de 500$ et de 1200$. Qu'à cela ne tienne. Pour faciliter leur arrivée sur le marché, SuperClub Vidéotron loue leurs lecteurs à 25$ et 40$ pour deux jours.
Si la concurrence aux clubs vidéo devient encore plus féroce, dans un marché à maturité, de la part notamment de la télé payante et de Wal-Mart (téléchargement), SuperClub passe à la diversification dans laquelle Donald Lizotte voit un énorme potentiel de croissance.
Au Canada, la concurrence comprend Blockbuster (environ 430 clubs) et Rogers (320). Ce dernier s'est toutefois retiré du marché du Québec en avril dernier quand il a fermé huit clubs vidéo et a vendu les cinq autres à Vidéotron.
SuperClub se retrouve ainsi avec 201 magasins au Québec (dont 160 franchises), 44 Jumbo Video (Maritimes, Ontario, Manitoba), 30 Microplay (jeux vidéo) et trois Starstruck. En outre, la chaîne exploite 90 magasins combo au Québec qui offrent à la fois des DVD et des jeux vidéo.
SuperClub commence en outre à ouvrir des Boutique Vidéotron à l'intérieur de ses magasins pour vendre ses quatre forfaits, y compris le cellulaire dont la pénétration se limite à 43% au Québec. À la fin de décembre, SuperClub comptera 28 Boutique Vidéotron et 75 à la fin de l'an prochain.
La stratégie de Donald Lizotte se base sur un magasin de proximité qui comble tous les besoins de communications et qui grandit avec ses clients. Il compte ainsi atteindre une part de marché de 50% au Québec.
SuperClub réalise déjà des ventes de plus de 100 millions avec plus de 2000 employés, au Québec seulement, a souligné Richard Soly. La chaîne est en train de changer son logo et ses enseignes pour refléter sa diversification.