Deux élèves qui auraient contribué à la diffusion sur le site Internet Youtube de trois clips montrant un professeur en colère à l'école secondaire Mont-Bleu, à Gatineau, ont été suspendus jusqu'à nouvel ordre.

Deux élèves qui auraient contribué à la diffusion sur le site Internet Youtube de trois clips montrant un professeur en colère à l'école secondaire Mont-Bleu, à Gatineau, ont été suspendus jusqu'à nouvel ordre.

Le président de la Commission scolaire des Portages-de-l'Outaouais (CSPO), Jocelyn Blondin, a confirmé la suspension des deux élèves, mardi. Il allègue que les capsules diffusées sur le populaire site Internet Youtube plus tôt cette semaine représentent un coup monté de la part des élèves. «Ils ont voulu provoquer le professeur pour ensuite filmer sa réaction. Il doit y avoir des conséquences à tout ça», a expliqué M. Blondin.

Ce dernier ajoute qu'une rencontre était prévue ce mercredi avec le directeur d'unité et ensuite les parents des élèves impliqués afin de déterminer l'ampleur de la suspension.

Les capsules ont été filmées à partir d'une mini-caméra et non d'un téléphone cellulaire comme il avait initialement été rapporté. Le président de la CSPO a d'ailleurs mentionné que l'utilisation du téléphone cellulaire ou de la caméra vidéo était strictement interdite dans les salles de classe de l'école Mont-Bleu.

Jocelyn Blondin s'est dit surpris de la sortie médiatique de la mère d'une des deux élèves, mardi. «Si sa fille a été victime d'une injustice, elle n'est jamais venue s'en plaindre à la commission scolaire. Habituellement, c'est ce que les gens font quand les plaintes n'avancent pas au niveau de l'école.»

A une station radiophonique de Gatineau, l'élève en question a révélé qu'elle était patiente à l'Institut psychiatrique Pierre-Janet. Elle a dit prendre des antidépresseurs et être stressée à l'école. Tout cela, clame-t-elle, serait attribuable à l'attitude de certains professeurs.

L'adolescente dit avoir essayé de se plaindre à la police, mais que rien n'a abouti. Elle se défend aussi d'avoir volontairement mis les capsules sur Internet.

«J'ai voulu envoyer les clips à CHOT (une station de télévision outaouaise) pour dénoncer le professeur, mais comme je n'avais pas de son, je les ai envoyés dans la section privée du site Youtube. Je ne sais pas pourquoi ça s'est retrouvé dans la section publique», dit-elle.

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