Avant de s'aventurer plus loin dans l'exploration de l'ABC de la HD, je crois important de vous faire partager les explications que m'ont fait parvenir deux lecteurs férus de technologie vidéo, des détails indispensables pour s'orienter dans cette jungle.

Avant de s'aventurer plus loin dans l'exploration de l'ABC de la HD, je crois important de vous faire partager les explications que m'ont fait parvenir deux lecteurs férus de technologie vidéo, des détails indispensables pour s'orienter dans cette jungle.

Clément Nolette, de Sillery, note que sauf pour quelques modèles haut de gamme très récemment apparus, la plupart des appareils ACL sont de la catégorie moyenne HD en 1366 X 768 ou 1280 X 720 et non tous en 1920 X 1080. On trouve même encore du 640 X 480 sur des modèles ACL économiques de petit format ou sur des appareils plasma.

Tous les appareils modernes basés sur une technologie matricielle (plasma, ACL, DLP, LCOS) ont une résolution «native» fixe et, quelles que soient la source et la résolution du signal à afficher, il doit être ramené à cette résolution «native», soit en comprimant ou en interpolant de l'information, d'où l'importance d'un moteur graphique de qualité dans le téléviseur pour pouvoir adapter le signal source à sa capacité d'affichage.

«Il n'est pas évident de «gonfler» un signal NTSC standard, environ 320 X 480 entrelacé, à 1280 X 720 ou 1920 X 1080 progressif !» ajoute M. Nolet, ce qui explique la pauvreté d'une image analogique sur un écran HD. La plus grande déception des acheteurs d'un HD.

Signal et image

Jean-François Dubé, de Montréal, donne des précisions sur la qualité de l'image numérique. «Pour offrir un maximum de chaînes à leur clientèle, les télédiffuseurs (câble et satellite) emploient des techniques de compression et de démultiplication numérique qui, bien que proscrites par le CRTC, ont comme effet d'adoucir les détails, de ternir les couleurs et de compresser de façon aggressive les chaînes numériques qu'elles distribuent. Résultat : des images pixelisées, floues et très désagréables.»

Les câblodiffuseurs doivent allouer la bande passante nécessaire pour chacun de leurs services, selon l'offre et la demande de leurs marchés respectifs. La bande passante est un peu comme une autoroute au nombre constant de voies, peu importe à quoi elles sont attribuées. Chez un câblodistributeur, par exemple, la bande passante totale du fil de cuivre est divisée en plusieurs segments : Internet par câble, téléphonie IP, télédiffusion analogique et, finalement, télédiffusion numérique. Ces services cohabitent et voyagent sur le même câble en utilisant plusieurs fréquences différentes.

«Mais il arrive que l'on sacrifie la qualité au profit de la quantité en acheminant des chaînes numériques avec une bande passante de 1,8 à 3 mbits/s, alors qu'elles devraient l'être avec un minimum de 4 à 6 mbit/s. Dans plusieurs cas, la réception de ces émissions en format analogique donne de bien meilleurs résultats», écrit M. Dubé.

Aussi:

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