En pleine effervescence dans la capitale, le secteur des technologies de l'information et du multimédia ne profite pas pleinement des retombées de la manne de 400 millions $ venant des ministères du gouvernement du Québec.

En pleine effervescence dans la capitale, le secteur des technologies de l'information et du multimédia ne profite pas pleinement des retombées de la manne de 400 millions $ venant des ministères du gouvernement du Québec.

«Aussitôt qu'il s'agit d'un contrat de plus de 25 000 $, les entreprises doivent remplir un questionnaire de 60 pages pour se qualifier. Toutes leurs énergies étant consacrées à faire rouler leur organisation, les entrepreneurs n'ont pas le temps ni les ressources pour se plier aux exigences imposées par le gouvernement. Les contrats vont alors aux plus gros.»

À l'occasion, hier, d'Atrium 2006 - le rendez-vous de la relève dans le secteur des technologies de l'information et du multimédia - ,la directrice de Plate-forme création multimédia, Carole Simard, ne se serait pas fait prier pour faire passer son message au ministre des Services gouvernementaux, Henri-François Gautrin.

Convié à la cérémonie d'ouverture de l'événement, ce dernier a dû décliner l'invitation car le premier ministre Jean Charest lui avait «ordonné» de se pointer à un autre événement. Dans un message vidéo enregistré en catastrophe et présenté aux invités de Plate-forme création multimédia - un organisme née d'un partenariat entre la Ville de Québec et l'Université Laval -,le ministre Gautrin disait avoir été sensibilisé à la cause des petites entreprises.

Décrocher un contrat du gouvernement, Sébastien Blanchet, d'ITL Technologie, n'y pense même pas. Son entreprise spécialisée dans l'hébergement de sites Web et de gestion de réseaux vise plutôt le secteur privé. «C'est moins long, moins compliqué.»

À l'instar d'une vingtaine d'autres entrepreneurs de la relève, Sébastien Blanchet participait à Atrium 2006 pour se faire connaître. Pendant toute la journée, il a répondu à des questions de clients et de partenaires potentiels.

Concepteur, pas vendeur

À son stand, Gérard Guérin, de Blue Lizard Software, faisait la démonstration de son logiciel de contrôle parental Win Nanny et de son nouvel outil de gestion des états de compte eFax. «Comme plusieurs autres d'entre nous réunis aujourd'hui, je suis un concepteur, pas un vendeur. Un événement comme Atrium 2006 peut nous ouvrir des portes.»

Marie-Ève Therrien et ses deux partenaires dans l'entreprise Art'Chivistes prenaient le pouls des gens du milieu pour un projet d'arbre généalogique animé et de biographie corporative interactive.

«Nous sommes encore dans la phase de démarrage. Malgré un premier refus d'aide financière, nous continuons de croire passionnément à notre projet.»

Petite entreprise deviendra grande, ne cesse de répéter Carole Simard en rappelant que des histoires à succès comme Taléo (300 employés) ou Sarbakan (80 employés) sont nées d'une idée originale à laquelle était associée une poignée de personnes.