Et si le moteur de recherche pouvait écouter par le petit trou de la carte son, et ainsi connaître nos goûts musicaux ou cinématographiques?

Et si le moteur de recherche pouvait écouter par le petit trou de la carte son, et ainsi connaître nos goûts musicaux ou cinématographiques?

L'information rapportée par «The Register» a de quoi faire froid dans le dos. Technologiquement, il faut dire que c'est impressionnant, même si cela devrait servir à faire du marketing ciblé.

Cette nouvelle qui est à prendre avec pincettes est apparue pour la première fois dans «Technology Review». L'article cite même Peter Norvig, le directeur de la recherche de Google, qui y explique «cette solution pourrait bien un jour devenir une réalité et s'ajouter à liste de nos services.»

Le concept est simple. Il suffit d'utiliser le microphone présent sur la plupart des ordinateurs pour écouter ce qui passe en arrière-plan, comme la musique, la sonnerie d'un téléphone ou encore la télévision. Une fois ces sons localisés, l'ordinateur, grâce à un système d'empreintes sonores les identifie et propose à l'utilisateur des contenus (ads) en fonction d'un sujet repéré dans le son.

Les sceptiques diront que le service risque de sérieusement planter, il faut dire que l'on se demande s'il ne s'agit pas d'un canular, mais face au sérieux de la publication, le doute s'installe.

Qui plus est, la nouvelle porte l'empreinte de la stratégie de la firme qui procède déjà au stockage des mots-clés, des pages web pour créer des profils personnalisés et cibler les internautes avec des bannières publicitaires susceptibles de les intéresser.

Google lorgne depuis un moment les différentes méthodes pour faire de la publicité sur la télévision, avec la démocratisation de la télévision via l'IP cette publicité ciblée pourrait un jour débarquer sur les écrans de TV. Une idée franchement terrifiante...

Google a déjà évoqué ce projet lors d'une conférence européenne au mois de juin 2006. A l'époque, cela soulevait déjà les critiques des défenseurs des libertés individuelles, craignant que Google ne profite de cette technologie pour aussi surveiller les webcams.

La peur est justifiée, car cette technologie sera tôt ou tard craquée et détournée pour espionner les internautes.