L'État Indien du Kerala a banni Coca Cola et Pepsi. Et maintenant, il préconise d'abandonner Windows au profit de Linux dans ses écoles.

L'État Indien du Kerala a banni Coca Cola et Pepsi. Et maintenant, il préconise d'abandonner Windows au profit de Linux dans ses écoles.

En Inde, l'État du Kerala (31,8 millions d'habitants) est considéré comme le bastion de du code source libre (open source). Ses dirigeants politiques sont communistes, et son «premier» ministre V.S. Achuthanandan est un défenseur de longue date des logiciels libre et un opposant à Microsoft.

Rien de surprenant donc lorsqu'on apprend de la bouche du ministre de l'Éducation, B.A. Baby, que les 2 724 écoles secondaires du Kerala, dotées d'ordinateurs via le programme gouvernemental «IT @ School», vont abandonner Windows au profit du système d'exploitation libre Linux.

Cette mesure s'accompagne de la formation des enseignants aux nouveaux logiciels.

La décision du Kerala intervient deux semaines après que Richard Stallman, le médiatique et mystique fondateur du projet Open Source GNU, a visité le Kerala et convaincu le gouvernement d'éliminer les logiciels propriétaires.

Le ministre a insisté sur le fait que le gouvernement du Kerala n'a pas particulièrement de rancune contre Microsoft:

«C'est notre choix de ne trouver que des logiciels libres pour l'éducation aux technologies de l'information dans les écoles du Kerala. Le gouvernement à introduit les logiciels basés sur Linux pour enseigner différents sujets.»

Microsoft pourra se rassurer, il n'est pas le seul à subir les foudres du gouvernement du Kerala. Il y a quelques semaines, cet Etat du sud de l'Inde a semé un vent de panique dans les milieux industriels en interdisant les ventes de boissons américaines Coca Cola et Pepsi.

La décision a fait suite à une intervention d'un groupe militant pour la protection de l'environnement qui a révélé que ces boissons mises en bouteille localement contiendraient un haut niveau de pesticides.

«Nous sommes contre les monopoles des compagnies nationales dans tous les secteurs. Aussi, nous souhaitons donner une opportunité égale aux deux systèmes d'exploitation Linux et Windows sur le curriculum scolaire. Mais idéologiquement je supporte Linux, le libre et les systèmes d'exploitation ouverts pour l'éducation IT dans les écoles», a confirmé M.A. Baby à l'AFP.

Sur le terrain, les deux OS concurrents devraient continuer de cohabiter, mais la priorité sera donnée à Linux et au logiciel libre.