Voilà maintenant trois ans que Mathieu Boucher a choisi la Californie. Heureux résidant d'un appartement posté sur le bord de la mer, à Los Angeles, c'est de cette Mecque du cinéma que le jeune homme de Trois-Rivières nous renvoie des parcelles de son art à fréquence régulière, par le biais du grand écran, tout en en couleurs, en lumière et en 3D.

Voilà maintenant trois ans que Mathieu Boucher a choisi la Californie. Heureux résidant d'un appartement posté sur le bord de la mer, à Los Angeles, c'est de cette Mecque du cinéma que le jeune homme de Trois-Rivières nous renvoie des parcelles de son art à fréquence régulière, par le biais du grand écran, tout en en couleurs, en lumière et en 3D.

Actuellement, on peut voir le nom de Mathieu Boucher au générique du film Le retour de Superman, au même titre qu'il était cité tout dernièrement dans celui des Chroniques de Narnia. C'est qu'à 33 ans il a fait rapidement son nom dans le milieu cinématographique californien dans le secteur des effets spéciaux. Et lorsqu'il reviendra au Québec, après une dizaine d'années passées là-bas, il compte rapporter dans ses bagages une expérience à la fine pointe pour alimenter les studios de Montréal.

C'est dans cet esprit qu'il peaufine ses techniques aux États-Unis, terre fertile pour les doués d'informatique qui y trouvent les plus récentes percées technologiques en la matière, et les plus gros budgets pour s'amuser sans fin sur les terrains de jeu de l'animation 3D.

Dans le métier, Mathieu est ce qu'on appelle un éclairagiste. «Si je prends l'exemple d'un cheval, je prends l'image déjà faite par quelqu'un et j'y mets les couleurs. Je place sur l'image toutes les lumières, comme si le cheval avait été réellement filmé. C'est que l'on appelle le rendu. Ma position arrive juste avant l'étape finale qui consiste à rassembler tous les éléments qui paraîtront à l'écran.»

C'est ainsi que les cinéphiles retrouveront son doigté dans la grande bataille entre les deux armées du film Les Chroniques de Narnia. Dans ce cas précis, on avait au préalable filmé tous les décors dans les paysages ornés de champs et de montagnes de la Nouvelle-Zélande.

On y ajoute par la suite les milliers de personnages, oeuvres du créateur trifluvien, qui a navigué pour ce faire en plein imaginaire, dans un monde peuplé d'animaux, de monstres et de centaures.

Dans Le retour de Superman, il s'est retrouvé grand responsable de tous les environnements extérieurs de la «forteresse de la solitude», explique le créateur, qui a travaillé à cette oeuvre entre décembre et la mi-juin, à un rythme plutôt intensif, précise-t-il. Sauf que le pari était on ne peut plus attrayant.

«C'est l'un des plus gros films de l'année, le budget était énorme et pour moi, c'était un défi incroyable. Il y a une grande motivation à savoir que des millions de personnes vont voir ton travail.»

D'ailleurs la compétition étant ce qu'elle est, on est à l'heure des surenchères au cinéma. «Les studios veulent toujours quelque chose de plus impressionnant de fois en fois. Dans tous les départements, on retrouve maintenant des milliers de personnes à l'oeuvre pour un film. D'ailleurs les crédits au générique deviennent de plus en plus longs. Pour Superman, je crois que le générique défile pendant 15 minutes», rigole-t-il. «C'est pas mal demander aux cinéphiles...»

Or, son nom reviendra dans plusieurs autres projets sous peu, dont Happy Feet, un film destiné aux enfants qui proposera une joyeuse bande de pingouins qui chantent et dansent, une première pour lui avec un film entièrement fait par ordinateur.

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