Une secrétaire britannique, licenciée pour avoir tenu, sous le pseudonyme «La Petite Anglaise», un blogue racontant sa vie quotidienne à Paris, a saisi un tribunal français chargé des conflits du travail (prud'hommes).

Une secrétaire britannique, licenciée pour avoir tenu, sous le pseudonyme «La Petite Anglaise», un blogue racontant sa vie quotidienne à Paris, a saisi un tribunal français chargé des conflits du travail (prud'hommes).

Catherine, employée par la société britannique de comptabilité Dixon Wilson, a tenu pendant deux ans un journal décrivant sa vie de mère célibataire à Paris, évoquant ses rencontres et son travail.

Mais en avril, elle a été licenciée. Son site www.petiteanglaise.com, visité par jusqu'à 3000 internautes par jour, a reçu depuis de nombreux messages de sympathie.

«Dans la lettre de licenciement, ils ont dit que j'avais nui à l'image de la société, mais je ne l'ai jamais citée, ni les noms des personnes avec qui je travaillais», a-t-elle dit à l'AFP, même si elle évoque sur son blogue son patron «très vieille école», qui porte des bretelles.

Parmi ses anecdotes, elle raconte aussi avoir, involontairement, laissé voir un décolleté plongeant lors d'une vidéo-conférence.

Ses employeurs ont également découvert qu'à deux reprises elle avait invoqué des problèmes de garde d'enfants pour prendre l'après-midi et lui ont reproché d'avoir tenu son blogue pendant ses heures de travail.

Catherine, qui refuse de donner son nom de famille, estime que ces motifs ne justifient pas un licenciement.

Son cas, l'un des premiers du genre en France, sera soumis aux prud'hommes, les tribunaux chargés des conflits de travail, qui devraient traiter son dossier cette année.