Dans un entretien à la Tribune, le PDG de l'équipementier français confirme la suppression de 9 000 postes au sein des deux entreprises.

Dans un entretien à la Tribune, le PDG de l'équipementier français confirme la suppression de 9 000 postes au sein des deux entreprises.

Alors que le mariage n'est pas encore consommé, les fiancés Alcatel et Lucent traversent leur première crise. Les résultats de l'américain sont en berne, provoquant la chute du titre Alcatel. Et déjà, les voix s'élèvent pour dénoncer une fusion qui provoque la méfiance des investisseurs. Il fallait donc rassurer.

Dans un entretien à la Tribune, Serge Tchuruk, PDG d'Alcatel tente de défendre le rapprochement et souligne que les actionnaires seront bénéficiaires à brève échéance. Ce mariage de raison portera ses fruits, martèle le président...

La tourmente du titre Alcatel sur les marchés

«La baisse d'Alcatel de ces derniers mois s'inscrit dans la tendance des valeurs technologiques. Le recul de cette semaine est un effet attendu après les annonces de Lucent».

Un rapprochement toujours justifié

«Il faut revenir aux fondamentaux et donc aux raisons stratégiques qui ont conduit à ce rapprochement. Cette fusion va nous permettre d'accélérer la croissance de nos entreprises et ce grâce à la parfaite complémentarité de nos portefeuilles. Ensuite, cette opération comporte des économies potentielles d'un montant égal à celui du résultat opérationnel des deux entreprises. De plus, l'heure est aux rapprochements dans notre secteur. Nous avons préféré tirer les premiers».

Lucent: un partenaire fragilisé et donc surévalué ?

«Non, nous avons tenu à respecter les actionnaires d'Alcatel. Nous nous sommes montrés très prudents dans la valorisation de Lucent. Même avec l'avertissement lancé par Lucent, nous savons que l'opération sera relative à brève échéance de façon importante pour Alcatel et ses actionnaires».

Quelles économies ?

«Il est trop tôt pour dire que nous allons aller au-delà du chiffre de 1,4 milliard d'euros d'économies, mais je peux dire que nous sommes très à l'aise avec ce chiffre».

Le plan social

«Nous allons effectivement réduire nos effectifs d'environ 10%. Cela nous mettra dans une situation d'excellente compétitivité».