L'homme nouvellement embauché par TVA pour développer du contenu pour Internet, les cellulaires et les lecteurs de type iPod est clair: il a hâte de se lancer et de voir ce que TVA peut faire en la matière.

L'homme nouvellement embauché par TVA pour développer du contenu pour Internet, les cellulaires et les lecteurs de type iPod est clair: il a hâte de se lancer et de voir ce que TVA peut faire en la matière.

L'ancien patron de TQS, Luc Doyon, a été embauché par TVA à titre de vice-président à la production et à la création multimédia.

Sa mission: amener la télé, que les jeunes délaissent, jusque sur les iPod, les cellulaires et Internet, qu'ils consomment en masse.

«Les annonceurs recherchent massivement les 18-34 ans, explique Luc Doyon. Étant donné que les gens consomment moins de télévision traditionnelle, les publicitaires cherchent d'autres façons de rejoindre le public. Le 30 secondes [de publicité] est en perte de vitesse, on va peut-être revenir à des cinq secondes, des dix secondes.»

Le nouvel homme de TVA constate que dans un milieu où «tout est en effervescence», tout le monde «cherche la recette» pour joindre les consommateurs.

S'il affirme que le Québec est «en retard sur ce qui se fait ailleurs» dans le domaine de l'offre sur les plates-formes numériques, Luc Doyon croit que les Québécois sont prêts à aller chercher le contenu télévisuel ailleurs qu'au petit écran. La recette se trouve peut-être là.

«Ça prend du contenu qui est divertissant, dit-il. Si le contenu est statique et pas divertissant, les gens ne l'achèteront pas. C'est la même chose que la télé. Si le show n'est pas bon, les gens ne le regardent pas.»

Difficile pour l'instant de dire quel contenu offrira exactement TVA sur les iPod, cellulaires et sur le Web.

Luc Doyon parle de «clips vidéos uniques», de «système de votation» pour les émission de télé-réalité, voire de contenu produit par les internautes.

«Il y a quelque chose là, dit-il à propos des vidéos faits par les internautes qui se propagent sur le Web. Il y a des jeunes qui sont hyper créatifs, il s'agit de leur donner une tribune.»

Quant au prix que les consommateurs devront payer pour avoir accès à l'offre de TVA, Luc Doyon dit que «différents modèles» sont à étudier, mais affirme que «le mode de diffusion va influencer le mode de financement».

Chose certaine, le nouveau vice-président à la création multimédia prédit que d'ici cinq à sept ans, la télé sera changée.

«On va être ailleurs. Le contenu va changer, mais je pense que c'est surtout la façon de le diffuser et la façon de le consommer va changer. On est dans la participation et l'interactivité.»

Luc Doyon se dit impatient de mettre en œuvre le virage technologique de TVA.

«On ne s'est pas fixé d'échéancier, mais les gens qui me connaissent savent qu'on n'en parlera pas pendant cinq ans. J'ai hâte de voir le résultat.»