Depuis sa formation en 2004, le Parti conservateur recueille des renseignements sur les électeurs canadiens pour tenter de gagner davantage de votes à chaque élection.

Depuis sa formation en 2004, le Parti conservateur recueille des renseignements sur les électeurs canadiens pour tenter de gagner davantage de votes à chaque élection.

Selon des sources citées par la Presse Canadienne, le parti de Stephen Harper contacte des milliers d'électeurs indécis dans plus de 40 comtés. Il leur envoie des lettres, les appelle et organise des rencontres avec des élus locaux, pour tenter de les convaincre de voter conservateur aux prochaines élections.

Le programme CISM (pour «Constituent Information Management System») recueille des informations sur les électeurs en compilant des sondages d'opinion, des résultats d'élections, des informations de compagnies privées et d'organisations comme Air Miles.

Il les associe ensuite aux différents comtés.

Selon une source citée par la Presse Canadienne, le Parti conservateur prend tous les moyens possibles pour aller chercher les électeurs dans les comtés qui risquent d'être chaudement disputés.

«Ça peut être des lettres associées directement aux électeurs, des téléphones ou des courriels», dit cet organisateur politique de Stephen Harper.

«Nous tentons de trouver ce qui intéresse les gens à propos de la politique, ce qui les motive. Ensuite nous essayons de les coordonner avec ce qu'il y a dans notre plateforme», dit-il.

Ces analyses psychographiques et géodémographiques sont utilisées depuis longtemps dans le domaine de la publicité, mais les partis politiques se les approprient de plus en plus.

Environics Analytics, qui se spécialise dans le profilage des consommateurs, a fourni à la Presse Canadienne des exemples des informations qu'elle peut donner aux partis politiques.

Par exemple, la compagnie sait que dans la circonscription ontarienne de Guelph, 6,2% des résidants utilisent le transport public.

En ayant des données aussi précises, le Parti conservateur souhaite pouvoir gagner des comtés qui pourront peut-être, aux prochaines élections, lui assurer une majorité