Le spécialiste américain des cartes mémoires Sandisk, nouveau venu sur le marché des lecteurs MP3, veut «prendre des parts de marché» à l'iPod d'Apple et devenir le numéro deux en Europe, a-t-il annoncé jeudi à l'AFP.

Le spécialiste américain des cartes mémoires Sandisk, nouveau venu sur le marché des lecteurs MP3, veut «prendre des parts de marché» à l'iPod d'Apple et devenir le numéro deux en Europe, a-t-il annoncé jeudi à l'AFP.

«En Europe, nous partons pratiquement de zéro mais nous espérons avoir une part de marché à deux chiffres d'ici à la fin de l'année, principalement au Royaume-Uni, en France et en Allemagne», a expliqué Wojtek Rudko, directeur marketing produits de Sandisk pour l'Europe, le Moyen-Orient et l'Afrique (EMEA), lors d'un entretien à Paris.

«Nous voulons être numéro deux en Europe», a-t-il indiqué, une position que Sandisk occupe déjà aux Etats-Unis, un an et demi après avoir lancé ses premiers lecteurs MP3.

Sandisk, numéro un mondial des mémoires flash (utilisées notamment dans les appareils photos numériques ou les téléphones mobiles), vise clairement Apple, numéro un du secteur avec le très populaire iPod, et veut lui «prendre des parts de marché», selon M. Rudko.

Il étendra bientôt à la France et à l'Allemagne une campagne, lancée il y a quelques semaines aux États-Unis et en Grande-Bretagne et baptisée «iDon't»: très remarquée par la presse et la communauté internet, elle compare les utilisateurs d'iPod à des moutons suivant le troupeau des victimes de la mode.

«Ce que nous voulions dire, c'est que vous n'avez pas forcément à acheter un iPod pour avoir un produit cool et performant», dit M. Rudko.

Pour concurrencer Apple, Sandisk n'hésite pas à «copier» le design de l'iPod nano pour sa gamme de trois lecteurs MP3, vendus 100 à 300 euros environ: look épuré, couleur noire, molette de navigation... Le modèle le plus cher, avec une capacité de 6 gigabits, permet de visionner photos et vidéos et d'insérer une carte mémoire supplémentaire.

«Notre principal avantage, c'est que nous sommes un système ouvert», selon M. Rudko, alors que l'iPod ne peut être utilisé qu'avec le logiciel iTunes d'Apple. De même, on reproche souvent à l'Ipod sa trop grande fragilité ou sa faible batterie: on peut «secouer» voire «laisser tomber» le modèle de Sandisk sans danger, et sa batterie vit plus longtemps, assure M. Rudko.

Difficile, cependant, de ravir la première place à Apple, qui détient 80% du marché aux Etats-Unis contre 13% à Sandisk, estime M. Rudko: «Apple a réussi à construire une position de dominant dans le monde, il y restera.»