Titans japonais Sony et Nintendo d'un côté, colosse américain Microsoft de l'autre, le salon E3, rendez-vous annuel du jeu vidéo qui s'ouvre mardi à Los Angeles, va voir les acteurs du secteur dégainer leurs armes pour la conquête d'un marché de 25 milliards de dollars.

Titans japonais Sony et Nintendo d'un côté, colosse américain Microsoft de l'autre, le salon E3, rendez-vous annuel du jeu vidéo qui s'ouvre mardi à Los Angeles, va voir les acteurs du secteur dégainer leurs armes pour la conquête d'un marché de 25 milliards de dollars.

Quelque 400 entreprises de 90 pays sont attendues au Palais des congrès de la mégalopole sud-californienne pour la 12e édition du «Salon du divertissement électronique», événement professionnel fermé au grand public.

Têtes d'affiche de cette manifestation qui s'étale sur une superficie égale à celle de 40 piscines olympiques, Microsoft et Electronic Arts, premier éditeur mondial de jeux vidéo, jouent à domicile, tandis que Nintendo et Sony tenteront de leur voler la vedette.

L'entreprise de Bill Gates, qui a lancé avec succès la deuxième génération de sa console l'année dernière, la Xbox 360, devait dès mardi révéler une nouvelle gamme de jeux vidéo à même de tirer avantage de la puissance de l'appareil.

Le géant japonais Nintendo, en retrait ces dernières années sur le secteur des consoles de salon mais en pointe sur les portables avec sa GameBoy, a annoncé la «Wii», successeur au dessin futuriste de sa GameCube (2001).

De son côté, Sony va lever davantage le voile sur la «Playstation 3», dans l'espoir de faire patienter les joueurs jusqu'à la fin de l'année, après avoir repoussé pour raisons techniques le lancement de son produit vedette. La PS3 remplacera la «PS2» lancée il y a près de six ans, une éternité dans le monde des jeux vidéo.

Les exposants devraient également montrer près d'un millier de nouveaux jeux, «jamais vus auparavant» selon les organisateurs qui promettent aussi des conférences stratégiques avec des responsables d'un secteur qui rivalise aujourd'hui en chiffre d'affaires avec celui du cinéma (hors DVD).

La tendance du moment est aux jeux de rôle multi-joueurs auxquels de très nombreuses personnes peuvent participer en ligne, illustré par «World of Warcraft», lancé en novembre 2004 par l'éditeur californien Blizzard Entertainment et devenu un véritable phénomène.

Blizzard revendique sept millions de joueurs, dont 900.000 en Europe, et affirme que son jeu a aussi conquis les Chinois.

Source appréciable de revenus pour l'entreprise, «World of Warcraft» se vend 50 dollars dans le commerce et requiert un abonnement mensuel de 15 dollars. Tant Microsoft que Sony travailleraient à des concepts identiques.

Mais l'E3, ce sont aussi les derniers équipements qui tentent d'approfondir chaque année davantage l'immersion des joueurs dans les mondes virtuels, comme ces sièges «Sound Rockers» futuristes, bourrés de hauts-parleurs et de vibreurs, fabriqués par une société californienne.

Côté rétro, en revanche, les aficionados de «Pac-man», programme datant de 1980, la préhistoire du jeu vidéo, pourront s'affronter en tournois, en souvenir de l'époque où les PDG millionnaires d'aujourd'hui soudaient des circuit imprimés dans leur garage.