Le PDG de Microsoft critique le projet de développement d'un ordinateur à 100$ du Massachusetts Institute of Technology (MIT).

Le PDG de Microsoft critique le projet de développement d'un ordinateur à 100$ du Massachusetts Institute of Technology (MIT).

Le projet One laptop per child, qui a reçu l'appui de Google, vise à doter les pays en voie de développement d'ordinateurs peu dispendieux.

Ces ordinateurs n'auront pas de disque dur, mais disposeront d'une mémoire flash, comme on en trouve dans les lecteurs MP3.

«La dernière chose que vous voulez dans un ordinateur à usage partagé, c'est qu'il soit sans disque dur…et qu'il ait un minuscule écran», a dit Bill Gates hier en marge du Forum des responsables gouvernementaux de Microsoft.

Le PDG de Microsoft venait tout juste de présenter son nouvel ordinateur ultra-mobile lancé la semaine dernière, qui fonctionne sous Windows et dispose d'un écran de 18 centimètres. Ces appareils seront vendus entre 600 et 1000 dollars.

«Le matériel informatique (hardware) représente une petite partie des coûts de production», dit Bill Gates, ajoutant que les applications et la connectivité à un réseau sont plus coûteuses.

Bill Gates a décrit les ordinateurs du MIT comme des appareils qui serviront à plusieurs utilisateurs, bien que le projet s'appelle «Un portable par enfant».

«Si les gens vont se partager cet ordinateur, assurez vous d'avoir une connexion haute vitesse et d'avoir quelqu'un qui peut aider l'utilisateur. Geez, ayez un ordinateur décent avec lequel on peut lire du texte, sans avoir à tourner une manivelle pendant qu'on écrit.»

L'ordinateur à 100$ est encore en développement. Il fonctionnera sous un système d'exploitation code source libre et sera notamment équipé de logiciels d'éducation.

Bill Gates aurait tenté de convaincre l'instigateur du projet, Nicholas Negroponte, d'adopter Windows comme système d'exploitation, mais celui-ci aurait refusé.

Un peu plus tôt cette année, Microsoft avait proposé que des téléphones cellulaires soient utilisés comme PC portables pour les pays en voie de développement.

Intel a également critiqué l'initiative du MIT, qualifiant l'ordinateur de «gadget» et affirmant qu'il connaîtrait un succès limité.

Avec Reuters