Le Québec fait bonne figure à l'échelle mondiale quant au branchement de ses résidents à Internet, mais dans la province, tous ne sont pas égaux face au Web.

Le Québec fait bonne figure à l'échelle mondiale quant au branchement de ses résidents à Internet, mais dans la province, tous ne sont pas égaux face au Web.

C'est du moins ce qui ressort de l'étude annuelle NETendances 2005, révélée par le Cefrio ce matin.

Si les Québécois sont de plus en plus branchés sur Internet, certaines régions de la province sont laissées en plan.

Quand on leur demande s'ils ont utilisé Internet au cours des sept derniers jours, 63,5% des Québécois ont répondu par l'affirmative l'an dernier, soit 5% de plus qu'en 2004.

Les régions les plus branchées de la province sont celles où sont situés les grands centres urbains: la région de l'Outaouais arrive en tête avec 69% de ses habitants qui sont branchés au Web, suivie de Montréal, de Québec et de Laval.

La région de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine ferme la marche avec seulement 44% de ses résidents qui sont branchés.

À cet effet, le responsable de l'étude au Cefrio, Éric Lacroix, déplore l'abandon par Industrie Canada de son Programme d'accès communautaire, qui visait à brancher des endroits publics à Internet.

«Le financement a beaucoup été réduit et dans quelques mois, il n'y en aura plus», dit-il.

Selon le Cefrio, la disponibilité de la haute vitesse est un des défis que devront relever les régions comme le Saguenay-Lac-St-Jean, la Côte-Nord et l'Abitibi. Cela devra aller de pair avec une réduction du taux de chômage, car le taux d'accès à Internet est proportionnel à l'argent gagné.

Les résultats de l'étude rendent toutefois optimiste Éric Lacroix.

«Est-ce qu'on va se rendre à un taux de pénétration aussi élevé que la télévision, qui est à 98%? Je ne sais pas. Aujourd'hui, je n'ose plus me prononcer sur un plafond. J'ai déjà dit qu'il allait être de 50%, je m'excuse», dit le directeur Enquêtes et Veille stratégique au Cefrio en riant.

Les transactions électroniques en hausse

Les Québécois sont de moins en moins frileux quand vient le temps de faire des affaires sur Internet, si on se fie à l'étude du Cefrio. Plus de deux millions de Québécois transigent avec leur institution financière par le biais de son site Web.

Pourtant, seulement un million de Québécois achètent en ligne. Comment expliquer que les Québécois tardent à adopter le commerce électronique?

«Traditionnellement, les Québécois ont une grande confiance envers leurs institutions financières, dit Éric Lacroix. Quant aux achats, la perception des gens est encore là. Pourtant, c'est beaucoup plus risqué de laisser sa carte au serveur au restaurant que de laisser son numéro de carte de crédit sur Internet.» Si le petit cadenas apparaît, précise-t-il.