La Commission européenne a accordé à Microsoft un délai supplémentaire de trois semaines pour répondre aux griefs qu'elle lui avait adressés le 22 décembre, a indiqué mardi à l'AFP le porte-parole européen à la Concurrence, Jonathan Todd.

La Commission européenne a accordé à Microsoft un délai supplémentaire de trois semaines pour répondre aux griefs qu'elle lui avait adressés le 22 décembre, a indiqué mardi à l'AFP le porte-parole européen à la Concurrence, Jonathan Todd.

Initialement, Microsoft avait jusqu'à mercredi pour envoyer sa réponse à la commissaire à la Concurrence Neelie Kroes. Mais «cette date a finalement été repoussée au 15 février» à la demande du responsable européen pour les auditions, a expliqué le porte-parole.

Après plusieurs mois d'accalmie, la Commission a accentué la pression sur le numéro un mondial des logiciels le 22 décembre, en adoptant «une communication de griefs contre Microsoft pour non-respect de certaines de ses obligations dans le cadre de sa décision de mars 2004».

Outre une amende record de quelque 500 millions d'euros, elle avait alors condamné l'entreprise à des mesures correctives, exigeant notamment qu'il divulgue certains protocoles informatiques nécessaires au dialogue ou «interopérabilité» entre son système d'exploitation vedette Windows et les produits concurrents.

Dans sa lettre à Microsoft, Neelie Kroes sommait le géant américain de se conformer immédiatement à ces exigences, sous peine d'amendes journalières pouvant atteindre 2 millions d'euros.

Microsoft avait réagi vigoureusement, jugeant ces accusations «injustifiées». Il avait également indiqué qu'il userait de son droit à demander une audition.