Walt Disney exprime sa déception sur iTunes et veut élargir la distribution de ses vidéos sur demande.

Walt Disney exprime sa déception sur iTunes et veut élargir la distribution de ses vidéos sur demande.

La firme croit dans la VoD (video on demand) et entend profiter de la profusion de son offre de contenu, tirée de ses chaînes de télévision, pour en faire un business rentable.

Partenaire de Apple sur iTunes, Disney a vendu depuis le lancement de la partie vidéo de la plate-forme associée à l'iPod 1,5 million de vidéos téléchargées, en particulier des épisodes de séries TV à grand succès comme «Lost» ou «Desperate Housewives».

Mais ce qui s'affiche comme les prémices d'un succès pour Apple et certaines analystes, est source de déceptions pour le père de Mickey. Disney voit grand, plus grand en tout cas que ce que peut lui apporter iTunes.

Tom Staggs, le directeur financier du groupe, a clairement indiqué au Hollywood Reporter que l'initiative iTunes «n'a pas été un moteur géant en termes de résultats (mais) un important catalyseur vers l'évolution du business».

Et de définir les ambitions de Disney sur la syndication de programmes TV comme «Lost» ou «Desperate Housewives»: 1 milliard de dollars de profits durant les 5 prochaines années !

Pour arriver à ses fins, Tom Staggs a redéfini la stratégie «plates-formes agnostiques» du groupe : les autres compagnies du «on demand» vont distribuer une partie de notre contenu dans un futur proche.

Disney rappelle que la VoD commence à faire ses preuves, qu'à ce titre l'expérience iTunes valide le téléchargement payant de vidéo, mais qu'Apple n'est et ne sera pas le seul acteur de ce marché.

Par son discours, Disney apporte en revanche une nouvelle dimension à l'approche de ce marché, celle de la syndication, c'est-à-dire le modèle de l'affiliation, la rémunération des sites qui pourront servir de relais aux offres (lire nos articles).

Pourrait donc devenir partenaire de Disney toute plate-forme qui fournira «une expérience client de qualité et respectera la protection de la propriété intellectuelle». Après les liens publicitaires Google Adsense qui fleurissent sur les sites à la recherche de compléments de rémunération, verrons-nous bientôt des liens Disney Video rémunérés pour télécharger sur les sites Web ?