Le PDG d'Apple Computer vient de dévoiler au Macworld de San Francisco, un nouveau Mac à base de processeur Intel. Il s'agit en l'occurrence d'un iMac en tout point conforme aux modèles vendus actuellement en boutique, mais architecturé avec un Core Dual d'Intel de 1,83 ou de de 2 GHz selon le modèle.

Le PDG d'Apple Computer vient de dévoiler au Macworld de San Francisco, un nouveau Mac à base de processeur Intel. Il s'agit en l'occurrence d'un iMac en tout point conforme aux modèles vendus actuellement en boutique, mais architecturé avec un Core Dual d'Intel de 1,83 ou de de 2 GHz selon le modèle.

· Dossier à suivre: Nelson au Macworld

(San Francisco, 11h PST) - Dans une présentation comme lui seul en a l'art, le PDG d'Apple Computer vient de dévoiler au Macworld de San Francisco, ce qui constituait depuis l'été un secret de polichinelle, soit un nouveau Mac à base de processeur Intel. Il s'agit en l'occurrence d'un iMac en tout point conforme aux modèles vendus actuellement en boutique, mais architecturé avec un Core Duol d'Intel de 1,83 ou de de 2 GHz selon le modèle.

En brandissant les résultats de tests effectués par deux outils industriels de mesure, les SPECint et SPECfp, Steve Jobs, démo à l'appui, a parlé de vitesse multiplié par des facteurs de 3 ou 4. Ce qui signifie que les nouveaux iMac, des machines vendues aux mêmes prix que les modèles précédents, seront d'effroyables PC de table tous nantis d'un double processeur très robuste.

Le charismatique PDG en a profité pour lancer un nouvel ordinateur portatif, le MacBook Pro, lui aussi conçu autour de la grosse puce d'Intel. Le rapport Watt – performance, bête noire des PowerBooks, se retrouve ainsi multiplié par 6.

En fait, a soutenu Steve Jobs, tous les modèles de Mac seront révisés en fonction de l'architecture Intel d'ici le 31 décembre prochain. Le règne du processeur PowerPC, une créature mixte Motorola – IBM, se termine ainsi après 10 années de loyaux services.

Ce qui signifie que tous les nouveaux logiciels Apple, dont iLife et iWork lancés au même moment, sont conçus pour tourner indifféremment sur PowerPC ou Intel. Les plus anciens, tout comme les logiciels non Apple (p. ex. ceux d'Adobe ou de Microsoft), bénéficieront d'un pont temporaire, un logiciel gratuit appelé Rosetta. Quant aux produits professionnels d'Apple, les Final Cut Pro et autres Aperture, ils bénéficieront d'une mise à niveau peu onéreuse d'ici mars. Autrement dit, a insisté le conférencier, personne ne sera pénalisé en achetant un Mac Intel. Bien au contraire.

Comment vendre cette mutation extrême après avoir tant soutenu, dans le passé, des comparaisons marketing adulant le G4 ou le G5 (PowerPC) au détriment du Pentium (Intel) ? Les participants au Macworld en ont eu une bonne idée en se faisant présenter un commercial particulièrement bien réussi. On y apprend, en effet, que pendant de trop longues années, le processeur Intel a été emprisonné dans une machine bête, le PC, et qu'enfin, grâce au Mac, il pourra exploiter toute sa puissance de créativité. Inutile de préciser que la salle, pleine à craquer, a applaudi à tout rompre.

Pour certains observateurs, le geste est perçu comme la fin de l'isolement du Mac et le début d'un certain recul de Windows.

Par ailleurs, en plus d'annoncer de nouveaux logiciels (nous y reviendrons dans un autre article), Steve Jobs a vanté les résultats de sa trilogie multimédia, la iPod-iTunes-Music Store. Il a soutenu qu'Apple avait vendu 14 millions de iPod au cours du dernier trimestre (comparativement à 4,5 millions l'an dernier à la même époque), qu'il avait vendu, à ce jour, 850 millions de pièces musicales, ce qui conférait au Apple Music Store une part de marché de 83 %.

Quant aux 135 Apple Retail Stores à travers le monde, ils auraient reçus 26 million visiteurs au cours du dernier trimestre et offert à l'entreprise un chiffre d'affaire historique de 1 Milliard $US.