Pour environ 1 250 $, on obtient un produit fiable et facile à utiliser grâce auquel on peut améliorer sa qualité de vie. Mais attention, on en devient vite accroc !

Pour environ 1 250 $, on obtient un produit fiable et facile à utiliser grâce auquel on peut améliorer sa qualité de vie. Mais attention, on en devient vite accroc !

Le bon: Des projecteurs presque abordables, offrant une qualité acceptable.

Le mauvais: L'utilisation régulière nécessite une réorganisation de son espace, ce qui n'est pas toujours possible

La morale: Pour environ 1 250 $, on obtient un produit fiable et facile à utiliser grâce auquel on peut améliorer sa qualité de vie. Mais attention, on en devient vite accroc !

Le détail: Si vous faites le tour des différents fabricants, vous risquez, de plus en plus, de trouver des projecteurs vidéo suffisamment puissants pour vos besoins personnels, des appareils bien conçus dont le prix de vente oscillera autour de 1 200 $. Vous retrouverez des appareils de plus en plus petits, légers et simples à manipuler qu'auront fabriqué les Canon, BenQ, Toshiba, HP, Panasonic et autres Epson.

Dans cette foulée, les PowerLite S3 et PowerLite Home 20 de Epson m'ont séduit. Il s'agit de deux appareils bien conçues et relativement abordables. Pourtant, malgré leur nombreuses similitudes, ces deux projecteurs affichent une importante différence de prix. Le S3 se vent présentement 1 000 $ et le Home 20, allez savoir pourquoi, 1 500 $. Epson a sûrement ses raisons, mais elles m'échappent. J'ai pris plaisir avec ces deux appareils et je détesterais devoir choisir entre les deux. Évidemment, avec un écart de 500 $, mon idée serait vite faite.

Le S3 est un projo de 1600 lumens ANSI dont la lampe obéissant à la techno 3LCD d'Epson, a une durée variant entre 2000 et 3000 heures. Il pèse moins de 6 livres, n'a un empattement que de 9,7 x 12,9 x 3,9, se présente dans une petite valise velcroïsée et se branche à un ordi bloc-notes ou à une source multimédia (magnétoscope, DVD, etc.) le plus simplement du monde. Il projette ce que l'on veut dans une luminosité très intéressante. Idéal pour les ceintures noires en PowerPoint, les profs qui n'ont pas peur de dépenser 1 000$ et les amateurs de films, ce qui est mon cas.

Idem pour le Home 20, un appareil cependant plus lourd (8 livres), un peu plus massif (11,6 x 14,7 x 4,4) et légèrement plus énergivore. Si sa lampe n'est que de 1200 lumens ANSI, il offre quand même un rapport de contraste de 1000:1 contrairement au S3 qui, lui, propose du 500:1. Tout comme ce dernier, il reproduit ses images en 24 bits (soit 6,77 millions de couleurs) et il accepte de les déplacer de 25 % à l'horizontale et de 50 % à la verticale sans que l'on doive le bouger.

Pour tout dire, à l'heure du DVD cocooneur et du cinéma maison à tout crin, ce genre de projecteur est devenu une commodité domestique. En tout cas, c'est un appareil dont la présence chez moi, semble désormais aller de soi. J'admets que sa qualité (dans l'état actuel de la techno) n'est pas celle d'une télé HD ou plasma de 50 pouces, sauf qu'elle me semble quand même très acceptable. Surtout si je n'ai pas l'espace nécessaire ou, à tout le moins, l'essentielle télémanie pour m'acheter un tel monstre. Plus ça va, plus les gens s'aménagent des recoins multimédias avec, parfois, d'assez bonnes surfaces de projection. Au lieu d'un téléviseur, ils installeront un écran (… ou un drap), ce qui leur permettra d'économiser énormément de sous. À moins qu'ils ne se servent d'un mur en beau plâtre blanc.

Dans mon cas, je n'ai rien de tout cela. Mes murs sont lambrissés et lourdement ornés de bois foncé. Si c'est joli et chaleureux, c'est nul comme surface de projection. Par contre, j'ai un ordinateur portatif muni d'une prise moniteur qui me sert à raccorder le projecteur. Alors, je me sers du plafond de ma chambre à coucher profitant du fait que les PowerLite sont très légers. Il suffit de les prendre en sandwich, par terre, entre deux coussins, ou, comme sur la photo, de l'appuyer sur un toutou de façon à ce qu'il se maintienne la lampe pointant vers le haut, avec le côté d'où sort la chaleur (ventilateur interne avec facteur sonore de 36 db, à gauche sur la photo) bien dégagé.

J'enfourne un film dans l'ordi et, dès lors, mon plafond se transforme en écran de 6 pieds et demie de large, en format 16:9. Côté résolution, éclairage et brillance, c'est pour le moins étonnant, même si la pièce n'est pas dans l'obscurité totale. Et en prime, je me repose bien au chaud dans le lit conjugal, poussant la paresse jusqu'à utiliser une souris USB sans fil branchée à l'ordi, Ainsi, j'ai en tout temps, à portée de ma main droite (même sous les couvertures), une vraie souris, ce qui est plus pratique, à mon avis, que la télécommande fournie avec le projecteur.

Me semble que je commence à m'embourgeoiser ou à devenir complètement taré. A-t-on idée de se coucher avec une souris à portée de main ? Est-ce cela, vieillir ?

P.S. J'ai déjà fait pire ! L'an dernier en testant un tel projecteur, je m'étais amusé à écrire une chronique bien callé dans un fauteuil, les jambes à l'horizontale, avec, derrière moi, un projecteur ep9010 de HP, et, 7 pieds devant moi, un drap blanc m'offrant une surface de travail de 6,5 pieds par 4,5. Grâce à un câble VGA de 25 pieds, le projecteur était relié à mon PC qui se trouvait dans la pièce voisine. J'avais en outre jumelé ce câble au fil audio qui reliait le subwoofer du PC à la prise « Audio In » du ep9010. Résultat, tous les sons du PC étaient recrachés par le système audio du projecteur. Et, tant qu'à y être, j'avais branché un ensemble clavier - souris sans fil dont l'émetteur au rayon d'action de 12 pieds, était raccordé au PC par une extension USB de 6 pieds. Taré vous dites ?