Google et Microsoft, mais aussi Sun, ont mis de côté leur animosité réciproque pour participer ensemble à la création d'un laboratoire de recherche.

Google et Microsoft, mais aussi Sun, ont mis de côté leur animosité réciproque pour participer ensemble à la création d'un laboratoire de recherche.

Le RAD, Reliable, Adaptive and Distributed Systems, est un laboratoire de recherche Internet sur aider les entrepreneurs à introduire de nouvelles idées auprès d'une audience plus massive.

Le laboratoire est initié par l'Université de Californie, à Berkeley, et doté d'un budget de 7,5 millions de dollars sur cinq ans, à raison de 1,5 million versé annuellement à part égale par chaque contributeur. Figurent parmi les investisseurs historiques à l'origine du projet Google, Microsoft et Sun Microsystems.

Réunissant six membres de la faculté de Berkeley et dix étudiants diplômés en sciences informatiques, le laboratoire projette de développer un espace de services logiciels basés sur le Web qui sera ouvert à ceux qui le demanderont.

Présenté comme cela, la laboratoire ressemble à une marmite où bouilleront des idées sur le mode open source. Mais l'objectif du lab est plus ambitieux que cela, puisque ses concepteurs espèrent aider au lancement de la prochaine entreprise «révolutionnaire», à l'image d'un eBay ou d'un Google en son temps.

«Il est intéressant d'avoir Google parmi les investisseurs fondateurs car l'une des grandes questions est 'Comment allez-vous en sortir le prochain Google?'», a indiqué à Greg Papadopoulos, directeur technologique de Sun, à l'Associated Press.

Mais la première réussite du projet est exceptionnelle : réunir sous le même toit et avec les mêmes objectifs deux frères ennemis, Microsoft et Google !

Les derniers contacts «publiques» des deux géants remontent à une Cour de Justice de l'Etat de Washington, où ils s'affrontaient à coups de recrutement, Google ayant fait l'affront d'embaucher un chercheur chinois de Microsoft.

Le RAD ne risque-t-il pas de devenir un ring ? Le directeur du lab, le professeur David Patterson, est serein ! Il compte sur la maturité de ses partenaires financiers.

Mais James Larus, chercheur senior chez Microsoft, a su relativiser l'événement : «Nous ne venons pas avec l'idée que nous allons collaborer avec Google ou qu'ils vont collaborer avec nous». C'est ce qui s'appelle remettre les pendules à l'heure.

De son côté, Google préfère regarder au loin, «loin vers les idées et les technologies qui seront développées là».

On peut aussi adopter une autre vision du laboratoire RAD, celui d'une université et d'entreprises privées concurrentes capables de réunir leurs efforts et leurs moyens pour participer à la création des entreprises du futur. Un exemple à suivre