La Clinique d'intérêt public et de politique d'Internet du Canada (CIPPIC) interpelle les partis politiques et leur demande de se prononcer sur des questions relatives à Internet.

La Clinique d'intérêt public et de politique d'Internet du Canada (CIPPIC) interpelle les partis politiques et leur demande de se prononcer sur des questions relatives à Internet.

Affilié à l'Université d'Ottawa, le groupe répète ainsi une expérience amorcée pendant la campagne électorale de 2004.

«Il y a beaucoup de problématiques importantes dans ce domaine ces temps-ci. Ces questions n'ont pas assez de visibilité, tant dans les médias qu'auprès des gouvernements. C'est inquiétant», dit Philippa Lawson, directrice de la Clinique.

Le CRPPIC demande notamment aux partis politiques de se prononcer sur des mesures de protection technique privilégiée par des compagnies comme Sony, qui a récemment inclut un logiciel espion (rootkit) dans certains de ses CD dans le but d'en empêcher la copie.

Par ailleurs, le groupe s'inquiète de la réforme de la loi sur le Droit d'auteur, qui serait notamment trop favorable aux gros joueurs de l'industrie musicale.

«Nous aimerions voir les droits des usagers renforcés, plutôt que ceux de l'industrie. Nous ne faisons pas la promotion de la violation des droits d'auteurs, mais nous pensons qu'il y a une réaction exagérée, disproportionnée, notamment dans le dossier des échanges de fichiers musicaux», dit Philippa Lawson.

Elle croit que les entreprises doivent s'ajuster aux nouvelles technologies.

«Il y a des changements technologiques que l'industrie ne peut ignorer. Elle doit trouver des manières de composer avec ça, autrement qu'en poursuivant les gens. C'est une industrie de dinosaures et avec l'Internet, elle n'est plus aussi incontournable qu'elle l'était.»

Les questions posées aux partis politiques sont celles qui sont de juridiction fédérale, ou celles pour lesquelles le gouvernement a déjà pris des initiatives. On interroge notamment les partis sur les pourriels, la vie privée et les télécommunications.

La liste complète se trouve sur le site de la Clinique d'intérêt public et de politique d'Internet du Canada, mais n'est disponible qu'en anglais, faute de temps, dit la directrice.

Pour l'instant, seul le Parti de l'héritage chrétien a répondu aux questions, mais Philippa Lawson est confiante que les autres formations politiques répondront d'ici le 20 décembre, date butoir qui leur a été donnée.