Linux s'est trouvé un nouvel allié de poids dans le marché de la téléphonie mobile. Siemens vient en effet d'annoncer qu'il rejoignait l'OSDL, l'Open Source Development Labs qui tente d'imposer une alternative à Symbian et Windows Mobile.

Linux s'est trouvé un nouvel allié de poids dans le marché de la téléphonie mobile. Siemens vient en effet d'annoncer qu'il rejoignait l'OSDL, l'Open Source Development Labs qui tente d'imposer une alternative à Symbian et Windows Mobile.

Rien d'étonnant à cela. Siemens Mobile est aujourd'hui la propriété du taiwanais BenQ qui est très impliqué dans les développements de systèmes d'exploitation pour mobiles open source dérivés de Linux.

L'OSDL était jusqu'à aujourd'hui composé de Palm, Motorola et TrollTech.

Mais il ne s'agit pas de la seule initiative open source mobile. Le Linux Phone Standards Forum (LIPS) a été créé en novembre dernier. La cible et la roadmap sont précises : standardiser les interfaces Linux pour les téléphones mobiles, avant la fin du premier trimestre 2006 pour l'OS, et avec les premiers mobiles commercialisés en 2007.

Le projet s'appuie sur la plate-forme «Mobile Linux Initiative» développée par l'Open Source Development Labs, créée à l'origine pour accompagner le développement de l'usage de Linux sur les mobiles.

L'étape de l'OS semble donc acquise, LIPS travaille aujourd'hui au développement d'API (Application Program Interface) qui permettront aux développeurs de créer des applications qui tourneront sur le Linux mobile.

Parmi les membres fondateurs du Linux Phone Standards Forum figurent China Mobilesoft, la filiale chinoise du désormais japonais PalmSource depuis son acquisition par Access, et Orange, la filiale mobile de France Télécom.

Il faut aussi compter avec le Mobilinux Open Framework réunissant Montavista et PalmSource et l'Open Source Development Lab (OSDL) composé de Palm, Motorola et TrollTech.

Trois alliances donc mais encore peu de résultats. Le marché des OS pour mobile semble aujourd'hui avoir fait ses choix avec Symbian, le consortium mené par Nokia, Windows Mobile de Microsoft et dans une moindre mesure PalmOS. Linux de son côté ne représente que 1% du parc.

Reste que de grands fabricants comme Motorola ont dit oui à Linux. Le deuxième fabricant mondial de mobiles a annoncé que la moitié de ses mobiles seront à terme motorisés par un OS dérivé de Linux et de Java.

En mai dernier, Nokia confirmait le lancement d'une nouvelle génération de terminaux: un PDA sans téléphone mobile, mais connecté à Internet en Wi-Fi et équipé d'un OS open source dérivé de Linux.