Les chauffeurs au pied pesant ont tous déjà subi les critiques d'un de leurs passagers. Mais un nouveau système électronique testé actuellement par Transports Canada pourrait leur rendre la vie encore plus difficile: c'est la voiture elle-même qui s'opposerait à la pression sur l'accélérateur.

Les chauffeurs au pied pesant ont tous déjà subi les critiques d'un de leurs passagers. Mais un nouveau système électronique testé actuellement par Transports Canada pourrait leur rendre la vie encore plus difficile: c'est la voiture elle-même qui s'opposerait à la pression sur l'accélérateur.

Dix conducteurs d'Ottawa font l'essai du système depuis maintenant un mois. On les surveille depuis l'espace: lorsqu'ils roulent, un système de positionnement GPS détermine avec des satellites la position de leur voiture. Grâce à une carte électronique intégrée dans le véhicule, on peut savoir s'ils respectent la limite de vitesse en vigueur sur la route où ils circulent.

Lorsqu'ils la dépassent d'un certain pourcentage, un système mécanique fait en sorte qu'il devient plus difficile d'appuyer sur l'accélérateur. Selon la compagnie suédoise qui fabrique l'appareil, «la résistance agit à titre de recommandation». On assure qu'à tout moment, un conducteur peut vaincre la rétroaction et accélérer quand même. En respectant les signaux de la pédale, par contre, on s'assure de respecter les normes.

«On veut voir comment les automobilistes réagissent à ce système, voir s'ils modifient leur façon de conduire», explique Anne-Marie Bouchard, porte-parole à Transports Canada. Le but est évidemment d'évaluer s'il s'agit d'une méthode efficace pour enrayer la vitesse au volant, qui est impliquée dans 25 % des accidents au pays. La méthode permettrait aussi par la bande de réduire les émissions de gaz à effet de serre. En roulant à 100 km/h plutôt qu'à 120 km/h, un automobiliste économise en effet 20 % de carburant.

Si 700 conducteurs suédois ont déjà fait l'essai de l'appareil, c'est la première fois qu'il est testé en Amérique du Nord. Un autre groupe de 10 volontaires canadiens essaiera bientôt un autre type de système. Fabriqué par une entreprise de Winnipeg, il déclenche une alarme lumineuse et un message vocal lorsque l'automobiliste excède la vitesse permise. Le système est déjà offert aux conducteurs qui souhaitent éviter les contraventions au coût de 289,99 $.