Neuf pays membres de l'Union européenne créeront des « équipes de réaction rapide » pour répondre à des cybermenaces éventuelles, dans le cadre du nouveau pacte de défense de l'UE, a annoncé jeudi la Lituanie qui gère ce projet.

« Neuf États ont accepté d'y participer. L'objectif est de créer une cyberforce de réaction rapide européenne fonctionnant par rotations », a déclaré le ministre lituanien de la Défense Raimundas Karoblis dans une interview à l'AFP.

Ses homologues croate, estonien, néerlandais et roumain doivent le rejoindre lundi à Luxembourg pour signer cette entente, tandis que la Finlande, la Pologne, et l'Espagne doivent le faire plus tard cette année.

Des équipes formées par rotations d'experts se tiendront prêtes à aider les autorités nationales en cas de cyberattaque, selon un calendrier qui sera établi l'année prochaine, a ajouté M. Karoblis.

Il compte sur l'allocation par l'UE de fonds pour acheter des logiciels et des équipements et doit continuer à s'entretenir avec les institutions européennes pour préciser des questions légales et techniques.

La cyberforce figure parmi les premiers projets mis en oeuvre dans le cadre du pacte de défense européen signé l'année dernière dans le climat créé par les doutes du président américain Donald Trump sur le rôle de l'OTAN et la sortie de la Grande-Bretagne de l'UE.

La Lituanie, qui pilote le projet, a renforcé ses services dans ce domaine, invoquant des « cyberactivités hostiles » de la Russie, visant, selon elle, les institutions de l'État et le secteur énergétique.