Des messages prompts du président américain Donald Trump sur Twitter s'en prenant récemment à Amazon.com attisent les enjeux politiques du choix possible de Toronto par le géant technologique pour un second siège social, la seule ville hors des États-Unis à avoir fait la courte liste.

Il est peu probable que les envolées de Donald Trump sur les médias sociaux aient un impact sur le choix de la ville par Amazon, l'entreprise étant sans doute plus intéressée par ses objectifs à long terme que par une administration demeurant à la Maison-Blanche pour une période maximale de huit ans.

Tout de même, une victoire de Toronto pourrait être interprétée comme un affront personnel au président et à son programme «America First», selon des experts.

M. Trump s'en est pris souvent à Amazon depuis une semaine, soutenant que l'entreprise de commerce en ligne payait peu ou pas de taxes aux gouvernements locaux et des États, causait du tort à des milliers de détaillants et retirait des milliards de dollars aux services postaux du pays.

Ces attaques montrent clairement que si Amazon décide d'établir ses nouveaux bureaux au Canada - et la promesse de dizaines de milliers d'emplois et de plus de 5 milliards de dollars US en investissements de construction -, la réaction serait «assurément négative» de la part du président, a souligné Sean Mullin, directeur général de Brookfield Institute for Innovation + Entrepreneurship à Toronto.