La Chine prévoit de développer d'ici à la fin de l'année un prototype d'ordinateur exascale, selon un média d'État, dans l'espoir de gagner la course mondiale à la conception de la première machine capable d'opérer un milliard de milliards de calculs par seconde.

Si elle y parvient, la Chine consolidera sa place de puissance dominante des superordinateurs. Le géant asiatique avait construit en juin l'ordinateur le plus rapide du monde, le Sunway TaihuLight, deux fois plus rapide que son prédécesseur, composé de puces fabriquées en Chine. C'était la première fois qu'un pays l'emportait sans utiliser de technologie américaine.

Les ordinateurs exascale, encore plus puissants, peuvent réaliser un milliard de milliards de calculs par seconde.

Même si un prototype est en préparation, finaliser la version complète d'une telle machine devrait prendre quelques années de plus, selon l'agence de presse Xinhua news qui cite Zhang Ting, ingénieur d'application au Centre national des superordinateurs de la ville portuaire de Tianjin.

«Un système complet d'ordinateurs exascale et ses applications ne peut être attendu qu'en 2020, et il sera 200 fois plus puissant que le premier ordinateur pétaflops Tianhe-1, considéré comme plus rapide du monde en 2010,» a déclaré M.Zhang.

Un ordinateur pétaflops est capable d'effectuer un million de milliards d'opérations par seconde.

Les ordinateurs exascale pourraient servir aux applications dans le big data (traitement des données de masse) et le travail informatique en nuage, a-t-il ajouté, en notant que le prototype serait une locomotive mondiale aussi bien dans l'efficacité de la transmission de données que dans la rapidité de calcul.

Fin juin, la Chine avait pour la première fois plus de superordinateurs en haut du palmarès mondial, avec 167 contre 165 pour les États-Unis, selon une étude du site web Top500.org, spécialisé dans les superordinateurs.

Sur les dix ordinateurs les plus rapides du monde en novembre, deux étaient basés en Chine et cinq aux États-Unis, selon le classement. Les autres étaient au Japon et en Suisse.

La Chine a lourdement investi dans de grands projets scientifiques et technologiques, dans l'espoir de devenir un leader de la haute technologie. Mais malgré des succès, la production scientifique du pays est toujours en retard et ses universités en général médiocrement classées dans les palmarès.