Le plan a été suivi à la lettre. Et jusqu'à présent, ça semble bien fonctionner. Alex Harvey, qui a pris part au 15 kilomètres style libre en ski de fond aux Jeux olympiques de Vancouver lundi, a passablement bien fait, a aimé l'expérience et est prêt à passer aux choses sérieuses.

L'entraîneur-chef Dave Wood lui a permis de se réchauffer dans une épreuve où on ne s'attendait pas à une grande performance de sa part. On voulait surtout qu'il goûte à tout ce que peut représenter une participation aux Jeux olympiques devant les siens, en faisant en sorte qu'il subisse le moins de pression possible.

«Ça y est, je peux dire que je suis vraiment un olympien maintenant, officiellement un olympien, a lancé le jeune Harvey, à qui tous prédisent un brillant avenir. Je suis en grande forme, et très heureux du déroulement des choses.»

En fait, Harvey croit qu'il s'agit d'une belle entrée en matière pour lui, qui a terminé au 21e rang à une minute, 19,3 secondes du gagnant, le Suisse Dario Cologna, qui a signé sa première victoire olympique.

«Je pense que c'est la meilleure façon de briser la glace. Ce n'est pas ma meilleure épreuve, et de loin.

«Je me sentais super bien. Les jambes étaient fortes, les skis étaient bons, la neige était super rapide. Je ne pouvais rien demander de mieux. Je me sentais fort tout au long de la course et j'ai pu skier comme je l'avais planifié. Je n'ai même pas à me plaindre puisque j'ai réalisé ma meilleure performance au 15 kilomètres.

«On avait toujours planifié que ce 15 km serait une course préparatoire pour moi. Dans cinq jours, quand je me retrouverai au plateau de départ à nouveau, je ne serai plus une recrue. Ce fut une bonne préparation pour la poursuite de 30 km.»

Après la poursuite, Harvey devrait participer aux deux relais et au 50 kilomètres, dernière épreuve des Jeux.

On lui a demandé par ailleurs ce qu'il pensait du parcours, et contrairement à Justyna Kowalczyk, il est d'avis que John Aalberg a dessiné un bon parcours à Whistler.

«Les montées sont très longues et graduelles. On peut pousser longtemps, y aller en force. Il y a aussi quelques descentes techniques. Ca me fait penser aux parcours scandinaves. C'est un excellent parcours. Kowalczyk a gagné à Canmore, où il y a les pentes les plus abruptes au monde. Nous sommes aux Jeux olympiques et nous avons un parcours qui représente un défi pour tous.

«C'est un bon parcours. C'est mon parcours favori.»

Ivan Babikov s'est avéré le meilleur Canadien avec une excellente huitième place, une belle entrée en matière pour celui qui représentait la Russie aux Jeux de Turin.

«Je n'avais pas vraiment de plan de match aujourd'hui (lundi), a dit Babikov. Je voulais pousser aussi fort que je le pouvais, et le plus longtemps possible. Je suis fort satisfait. Les choses n'allaient pas vraiment bien au départ de la course, mais j'ai pu pousser un peu plus à la fin.

«Il me reste beaucoup d'épreuves à disputer. Je ne me suis pas fixé de buts précis. Nous verrons bien.»

George Grey, de la Colombie-Britannique, a pris le 29e rang. Il était plus ou moins satisfait, puisqu'il avait fait équipe avec Harvey l'an dernier pour mériter le bronze au relais par équipe de la Coupe du Monde de Whistler, une épreuve préparatoire aux Jeux.

«J'aurais voulu passer à la vitesse supérieure, a-t-il dit. Mais je n'y suis jamais parvenu. J'avais de bons skis pourtant.»

L'autre Canadien au départ, Gordon Jewett, a terminé 52e.