La Cour suprême du Canada a refusé mardi d'entendre l'appel de femmes qui cherchaient à faire inscrire le saut à ski féminin aux épreuves des Jeux olympiques de Vancouver.

Comme toujours, la Cour s'est abstenue de justifier sa décision.

Ces athlètes invoquaient que la Charte des droits et libertés devait avoir priorité sur la décision des organisateurs des Jeux de ne retenir que les compétitions masculines de saut à ski.

Des tribunaux inférieurs avait déjà statué que la Charte ne pouvait dicter quels sports doivent faire partie des Jeux d'hiver puisque le Comité international olympique (CIO) - l'organisme qui a pris la décision de ne pas inclure le saut à ski féminin - n'y est pas soumis.

Les sauteuses à ski espéraient qu'à deux mois des Jeux de Vancouver, la Cour suprême du Canada allait donner priorité à ce dossier.

Elles avaient d'abord déposé une poursuite contre le comité organisateur local, 18 mois après que le CIO eut tranché en affirmant que le saut à ski féminin n'était pas un sport assez développé et que le délai prescrit pour inclure une nouvelle discipline était passé.

Les athlètes avaient répliqué que suffisamment de compétitions internationales avaient été tenues pour que leur sport puisse être considéré au niveau olympique, et qu'il ne serait pas difficile pour les organisateurs de l'ajouter aux épreuves à l'horaire.

Les plaignantes avaient abandonné une autre poursuite visant celle-là la Commission canadienne des droits de la personne quand le gouvernement fédéral avait accepté de faire pression en leur faveur sur le CIO. Devant l'échec de cette stratégie, elles s'étaient tournées vers les tribunaux.

Ces femmes souhaitaient que la justice force les organisateurs des Jeux olympiques à soit autoriser la tenue d'épreuves féminines de saut à ski, soit annuler les épreuves masculines. Les organisateurs estimaient qu'aucune de ces options n'était acceptable.