Depuis son arrivée à Vancouver, la patineuse courte piste Kalyna Roberge donne l'impression d'être en mission.

Quatre ans après avoir contribué à la conquête de la médaille d'argent du relais féminin à Turin, la perle de Sainte-Étienne-de-Lauzon aborde ses deuxièmes Jeux olympiques extrêmement déterminée.

Quand on lui fait remarquer qu'elle semble déjà dans sa bulle, Roberge sourit.

«À l'approche d'une compétition, mon focus embarque tout seul, confie-t-elle. Ce n'est pas conscient. Même que je me dis parfois que je suis peut-être un peu trop focusée

L'entraîneur de l'équipe féminine Sébastien Cros décrit Roberge comme une patineuse instinctive, «féline sur la glace».

Inscrite dans les trois épreuves individuelles en plus de relais, ses ambitions se portent surtout sur le 500 mètres, distance où elle occupe le deuxième rang au classement de la Coupe du monde derrière la dominante Chinoise Wang Meng.

Roberge, âgée de 23 ans, a terminé deuxième au 500 mètres des deux dernières Coupes du monde (Montréal et Marquette), derrière justement Meng. Elle est consciente que les Chinoises seront ses principales rivales sur cette distance. Mais elle n'est nullement intimidée.

«J'ai de l'expérience cette fois et je connais mes rivales sur le bout des doigts», dit-elle.

Sa stratégie pour le 500 mètres, dont les qualifications auront lieu samedi soir, sur la patinoire du Pacific Coliseum, est déjà fixée.

«Le 500 mètres, c'est quatre tours et demi. Il ne faut donc pas trop se presser, ne pas paniquer.»

Mais elle prend soin d'ajouter qu'il n'est pas question de cacher son jeu dans les premières rondes, le risque étant trop grand.

«La première ronde de qualifications est très importante car elle nous permet d'avoir une meilleure position sur la ligne de départ. Je veux donc bien entreprendre la compétition.

«De plus, il ne faut pas prendre la première ronde à la légère car si tu ne la passes pas, c'est fini.»

Elle se dit par ailleurs enchantée de son expérience au village des athlètes depuis son arrivée.

«Tout est parfait. Nous sommes choyés. Quand on parle des gentils Canadiens, on en a une merveilleuse démonstration au village.»