Les impératifs de luminosité imposés par la diffusion en haute définition (HD) des images télévisées des épreuves olympiques de Vancouver contribueront à chauffer la glace de la patinoire de Richmond et à la rendre moins rapide, selon des patineurs français.

«Pour diffuser en HD, la télévision est obligée de mettre énormément de lumière. Tous ces spots, ça chauffe terriblement la glace et ça la rend forcément un peu plus lente», a expliqué à l'AFP Alexis Contin qui s'alignera samedi sur 5000 m.

«C'est une inconnue, le facteur chaleur. Je n'ai pas de point de repère à ce niveau sur cette patinoire», a-t-il ajouté.

«Pour décrocher la médaille d'or sur 5000 m (samedi) il faudra sans doute patiner en 6 minutes 11 secondes. Mais la qualité de la glace va peut-être modifier la donne», a poursuivi Contin.

Son compatriote Pascal Briand note aussi que d'autres facteurs pourraient contribuer à dégrader la qualité de la glace.

«La salle va être pleine. Il y a 8000 places. 8000 spectateurs cela fait monter le mercure... La température extérieure joue aussi un rôle tout comme la pression atmosphérique. Quand la pression est haute, on est plus lent», a-t-il indiqué.

Les deux Français et leur entraîneur Tristan Loy sont cependant unanimes pour saluer la qualité de la glace de l'anneau de Richmond.

«J'ai été surpris lors des premiers entraînements parce que j'avais lu et entendu beaucoup de mauvaises critiques. On entendait partout que la piste était lente. Mais les organisateurs ont bien travaillé. Ca glisse bien», assure Contin.

«Ca reste une patinoire au niveau de la mer et il y aura ce réchauffement de la glace le jour des compétitions donc il ne faut pas s'attendre à des records du monde mais la qualité de la glace est actuellement vraiment superbe», a-t-il conclu, assurant que son objectif à Vancouver est de monter sur le podium du 5000 m dont le favori est le Néerlandais Sven Kramer.