Capitaine de la sélection suisse, Mark Streit a disputé un autre très fort match dans la défaite de 2-0 de son pays aux mains des Américains.

Il a effectué 40 présences et passé 29:06 sur la patinoire. C'est huit minutes de plus que son coéquipier le plus occupé derrière lui et quatre minutes de plus que Ryan Suter, le défenseur le plus utilisé par les États-Unis.

L'ancien défenseur du Canadien a filé tout droit au vestiaire pendant que ses coéquipiers parlaient d'une preuve de plus confirmant l'ascension du hockey suisse.

Yannick Weber a toutefois pris la relève devant les médias.

Le défenseur qui fait la navette entre Montréal et Hamilton depuis deux ans espérait que le tournoi qui prend fin lui aura permis, comme à son équipe, de prouver leur valeur.

«C'est vraiment une belle expérience qui prend fin. C'est décevant de perdre, mais en même temps, nous étions si proches du but qu'on doit se féliciter pour le travail accompli», a lancé Weber.

«Pour moi, partager la scène avec les meilleurs joueurs de la LNH c'était comme être au match des étoiles. J'ai été laissé de côté dans un match, j'ai joué plus aujourd'hui et contre le Canada. Dans l'ensemble, je suis content de mes performances. J'espère avoir prouver ma place sur la scène internationale et du coup, avoir prouvé au Canadien que je peux aider le grand club», a poursuivi le jeune défenseur suisse.

Yannick Weber a été blanchi de la feuille de pointage en cinq matchs. En fait, ses seules statistiques reflètent six minutes de pénalité, un différentiel de -2, un tir au filet et une utilisation moyenne de 8:28 par partie.

Assez pour se faire une niche avec le Canadien?

«Je ne sais pas quelles sont les intentions de l'équipe. Je ne sais pas si je rentre à Hamilton ou si je vais à Montréal. Mais avec la date limite des échanges qui approche (le 3 mars à 15 h) et avec le dernier droit en vue des séries, on me fera peut-être signe. J'ai certainement acquis de la confiance au cours des deux dernières semaines et je suis convaincu que cela m'aidera dans mon cheminent vers le vestiaire du Canadien.»

L'an dernier, en raison de blessure qui ont frappé Andrei Markov et Francis Bouillon en fin de saison, Weber a été rappelé pour la première ronde des séries.

Ronde que le Canadien a perdue en quatre matchs face aux Bruins de Boston.

Quant au hockey suisse, le vétéran Julien Sprunger assurait convaincu de le voir grandi, malgré l'absence de son pays en ronde des médailles.

«En poussant le Canada aux tirs de barrage et en offrant l'opposition que nous venons d'offrir aux Américains, je crois qu'il est clair qu'on vient de prouver que le hockey suisse peut rivaliser avec celui des autres nations», a indiqué Sprunger qui grimaçait encore de douleur après un tir reçu sur son patin droit en première période.

«On n'a pas dominé le match, c'est évident. Jonas (Hiller) a rendu le match plus serré qu'il ne l'était en fait, mais nous avons quand même travaillé très fort pour l'appuyer. Et il aurait été nécessaire de marquer le premier but qui aurait alors placé toute la pression sur le dos des Américains. Mais nous devons être fiers de ce que nous venons d'accomplir», a mentionné le très bon attaquant natif de Fribourg qui a marqué deux buts à ses premiers Jeux olympiques.