Après que Rick Nash eut marqué le huitième but du Canada, but qui confirmait encore davantage la victoire convaincante de 8-2 aux dépens de l'Allemagne, les partisans entassés dans la Place du hockey se sont mis à crier: «We Want Russia

C'était de bonne guerre alors que le Canada et la Russie se croiseront mercredi dans le cadre d'un match sans lendemain.«J'ai eu des frissons quand j'ai réalisé ce que les partisans criaient», a lancé le jeune attaquant Jonathan Toews après la rencontre.

Une rencontre qui a permis à Toews et à son équipe d'enfin trouver sa vitesse de croisière et d'afficher une certaine cohésion après trois matchs préliminaires qui avaient soulevé plus de questions qu'offert de réponse.

«Nous avons profité d'un bon entrainement ce soir. Nos gars ont su profiter de ce match pour améliorer leur cohésion», a d'ailleurs indiqué l'entraîneur-chef Mike Babcock.

«C'était plaisant d'enfin obtenir des récompenses en marge de la qualité de notre jeu. Je crois que nous avons aussi bien joué contre les Américains, dimanche, que nous l'avons fait ce soir, mais la rondelle trouvait le fond du filet», a commenté Sidney Crosby qui a terminé sa soirée de travail avec un but.

Crosby a eu la chance de profiter d'un tir de pénalité en deuxième période. Rick Nash a été accroché lors d'une percée vers le filet et les arbitres ont pointé le centre de la patinoire.

Nash a toutefois cédé sa place à Crosby qui a vu le gardien Thomas Greiss effectuer l'arrêt.

La décision de remplacer Nash par Crosby a soulevé plusieurs questions. Questions auxquelles Mike Babcock a vite répondu. «Nous sommes ici pour gagner. Nash affiche un taux de réussite d'environ 32 % alors que Crosby est à 58 %. C'était une décision purement mathématique.»

Limité à un but, Crosby a toutefois été un témoin privilégié des deux buts de Jarome Iginla et des trois passes de son nouveau compagnon de trio Eric Staal.

Joe Thorton, Shae Weber, Mike Richards, Scott Niedermayer et Rick Nash, avec son premier du tournoi, ont complété pour le Canada.

Roberto Luongo a stoppé 21 des 23 tirs des Allemands.

«Je suis content d'avoir disputé ce match. Je n'ai pas été très occupé, mais j'ai réalisé quelques bons arrêts. J'ai travaillé fort toute ma carrière pour mériter une occasion comme celle qui se présente et je tiens à en profiter», a mentionné Luongo qui assure compter sur l'appui complet de Martin Brodeur.

«Dans 20 ans, on ne se souviendra pas de qui était dans le but, mais on se souviendra de la médaille d'or. Martin et moi savons que le bien de l'équipe et du pays passe avant les considérations personnelles.»

Drew Doughty a impressionné avec un différentiel de plus-4.

«C'est une statistique intéressante, mais je suis surtout heureux de voir à quel point nous avons su profiter de ce match supplémentaire pour améliorer notre jeu. Nous avions le moral dans les talons après la défaite de dimanche. Mais dans le fond, ce match de plus était peut-être nécessaire. Et il sera bénéfique demain contre les Russes», a indiqué le jeune défenseur des Kings de Los Angeles.

La victoire n'a toutefois pas effacé des performances bien ordinaires de Dan Boyle et Chris Pronger. Peut-être ne sont-ils pas faits pour jouer ensemble.

À l'attaque, Corey Perry représente toujours une grosse déception. Le gros attaquant des Ducks n'affiche pas la vitesse et la combativité qui lui permettent de briller dans la LNH.